Les participants à un colloque international de sensibilisation sur la gestion des risques industriels ont insisté, jeudi à Oran, sur la nécessité d'impliquer toutes les parties concernées à savoir les chefs d'entreprises, les travailleurs, les instances, les collectivités locales et universitaires, dans la maîtrise de la gestion de ces risques. En effet, la directrice du laboratoire de recherches sur les risques industriels, technologiques et environnementaux relevant de l'université d'Oran, le Pr. Guennachi Khadidja, a mis l'accent, dans sa communication ayant pour thème "La gestion des risques industriels en Algérie", sur l'importance de développer une stratégie au sein des entreprises sur le mode de gestion de tels risques. Etant donné que le milieu environnemental est un espace commun, la spécialiste a tenu à rappeler aux opérateurs économiques qu'il était impératif de prendre en considération la stratégie des catastrophes naturelles et leurs effets négatifs, qui peuvent causer des pertes à l'infrastructure industrielle, comme celles occasionnées par l'éruption du volcan d'Islande et les inondations de Tanger au Maroc. Par ailleurs, elle a estimé que la gestion des risques industriels concerne plusieurs aspects, notamment la formation et les procédures organisationnelles et financières. Dans ce contexte, elle a ajouté que l'Algérie a acquis de l'expérience dans la gestion des dangers résultant de catastrophes naturelles et même industrielles, dont l'incident de Skikda, et dispose d'un cadre législatif important dans ce domaine. Pour leur part, les intervenants ont insisté sur l'importance que revêt la formation permettant de s'adapter à l'évolution dans ce domaine ainsi que sur la nécessité, pour les entreprises, d'œuvrer pour obtenir des certifications en gestion technique, administrative et financière, notamment ISO 9000 et 14000, ainsi que la norme ISO 26000 créée l'an dernier. En outre, ils ont mis en avant l'idée d'intégrer le volet environnement comme élément dans la stratégie de gestion des risques au sein de l'entreprise. A cet effet, les chercheurs universitaires ont mis l'accent sur la nécessité de diffuser la culture de gestion des risques quelle que soit leur nature, à redoubler d'efforts pour organiser des actions de sensibilisation et de formation au profit des infrastructures industrielles. Sur ce, il y a lieu de préciser que cette rencontre, qui a été animée par des spécialistes dans le domaine de gestion des risques industriels, a permis, toutefois, aux opérateurs économiques d'accéder aux modes d'élaboration de l'étude sur le risque. Cependant, il est à noter que cette rencontre s'inscrit, selon la coordinatrice du projet en Algérie, dans le cadre des activités du projet régional du réseau d'entreprises maghrébines pour l'environnement ainsi que de l'instance de coopération allemande au développement "GT.Z", sous l'égide de la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (Caci). Pour sa part, Mme Dali Yahia Lamia a indiqué, en ce sens, que ce réseau permet d'améliorer la coopération régionale inter-organismes et entre organisations maghrébines, et de contribuer, ainsi, au développement durable ainsi qu'à la protection de l'environnement.