A moins de quelques jours du coup d'envoi officiel de la campagne électorale, prévue pour le 25 de ce mois, les partis politiques mettent les dernières retouches, afin de se mobiliser pour le scrutin de 17 mai. Des législatives marquées, d'après les listes de candidatures déposées il y a une semaine au niveau de la cellule du ministère de l'Intérieur, par la conduite de 19 membres du gouvernement, notamment les ministres du RND, du FLN et du MSP. Un choix qui a causé, une protestation au niveau de la base militante pour certains partis. La formation de Bouguerra Soltani a tenu jeudi dernier, une rencontre avec les candidats du mouvement. A cette occasion, M. Mokri, président de l'instance nationale électorale du MSP a annoncé, que 381 candidats au niveau national dont 20 femmes sont en lice pour les législatives. Il est à noter, que les têtes de listes avaient procédé à la signature de "la charte de l'élu" à travers laquelle les députés s'engagent à "défendre les constantes de la Nation, ses principes, ses acquis et son identité et à œuvrer, autant que faire se peut, à consacrer la stabilité et la bonne gouvernance à la faveur de la déclaration du 1er Novembre 1954". Aussi, pas moins de 8 candidats représenteront la communauté algérienne à l'étranger. En revanche, la moyenne d'âge des élus est de 42 ans dont 80% ont un niveau universitaire et 75% y participent pour la première fois. Un choix décidé par le Conseil consultatif du mouvement conformément au "principe d'alternance aux postes et aux responsabilités", selon, ce responsable. Pour le président du MSP, cette rencontre vise à expliquer aux candidats les grands axes de la campagne électorale et les responsabilités qui leur incombent à travers une présentation des expériences des candidats du mouvement lors des législatives de 1997 et 2002. Il a précisé que le choix des candidats mise sur les jeunes et le changement. Les candidats ont à défendre le programme du parti, un programme "pragmatique qui défend les constantes de la Nation et l'identité algérienne à travers un traitement effectif des problèmes", selon M. Soltani. Pour le parti de Saïd Sadi, qui doit bien profiter du boycott du FFS, surtout dans la région de Kabylie , malgré, la concurrence du FLN, le RCD a tenu ce week-end, une réunion de son conseil national. A cette occasion M. Sadi a appelé les militants de sa formation à travailler davantage sur le terrain afin "d'élargir les structures du parti" à l'échelle nationale. Concernant le choix des candidats, il a souligné que le parti a constitué ses listes dans les 48 wilayas et les 7 circonscriptions que compte l'émigration en se basant sur des conditions relatives à la disponibilité, la défense des valeurs du parti, la loyauté et la performance au sein de l'APN et la prise en considération des candidatures des femmes. Le RCD a ouvert aussi ses portes aux syndicalistes dans les wilayas d'Alger, Tipasa et Sétif. Par ailleurs, le RCD a organisé un séminaire de formation pour ses candidats, portant sur les notions pratiques pour la réussite de la campagne électorale, ses moyens, son organisation et la préparation pour le jour du vote. M.Sadi a souligné à l'occasion, l'importance de joindre les efforts du parti à ceux d'autres formations politiques afin de contrecarrer toute possibilité de fraude. Il a estimé, que les élections législatives ne sont pas une fin en soit, puisque, les élections communales sont ''les plus importantes'', qualifiant le scrutin du 17 mai prochain d'"amorce vers d'autres paliers". Toutefois, il a fait remarquer que le nombre de militants augmente et que plusieurs personnes ayant appartenu à d'autres partis politiques veulent intégrer le RCD. Chose, qui poussera le parti, a organiser un "congrès extraordinaire dans des délais relativement courts", selon M. Sadi.