Depuis l'annonce officielle de la date du déroulement de la présidentielle, c'est la première fois qu'un week-end enregistre une activité politique aussi intense. Même si la campagne électorale n'a pas officiellement commencé, les candidats mettent les bouchées doubles en prévision de ce rendez-vous majeur. A quelques semaines de la présidentielle, la fièvre électorale est montée d'un cran. Depuis l'annonce officielle de la date du déroulement de la présidentielle prévue le 9 avril, c'est la première fois qu'un week-end enregistre une activité politique aussi intense. Opposants et partisans se sont mis bel et bien dans une ambiance de campagne électorale. Les prétendants au Palais d'El Mouradia ont multiplié leurs sorties sur le terrain ce dernier week-end. C'est à partir d'un travail de proximité sur un goût de campagne que les candidats ont tenté d'expliquer leur programme électoral à leurs militants. Chacun son thème, les candidats profitent de cette période de précampagne pour convaincre les citoyens avant le début officiel de la campagne prévue pour le 19 du mois en cours. Autrement dit, les candidats apportent les dernières retouches et autres mécanismes qui pourraient servir leur stratégie de campagne électorale. Chacun aborde l'actualité à l'aune de sa propre lucarne. Les partis de l'Alliance présidentielle occupent d'ores et déjà le terrain. Le FLN a préféré se rapprocher du mouvement associatif. Le secrétaire général du Front de libération nationale, Abdelaziz Belkhadem, opte pour la sensibilisation et la mobilisation des citoyens en prévision de cette échéance électorale. Le souci de M.Belkhadem est de mobiliser le plus grand nombre d'électeurs pour se rendre aux urnes afin de garantir une participation massive. Lors de cette rencontre avec le mouvement associatif, le secrétaire général est revenu sur le choix de l'Alliance présidentielle qui a accordé, une nouvelle fois, son soutien au président sortant Abdelaziz Bouteflika. Il a, ainsi, tenu à expliquer que les réalisations acquises par l'Algérie lors de cette dernière décennie est l'une des motivations qui ont poussé «le trio présidentiel» à opter pour la continuité et la stabilité. «L'Alliance veut, par son soutien au candidat Bouteflika, la continuité sur la voie des réalisations acquises sous sa direction clairvoyante et la poursuite du processus de Réconciliation nationale qui a contribué à consacrer paix et stabilité au pays», a t-il déclaré. Le cercle présidentiel s'attaque au même souci. L'abstention est devenue un véritable cauchemar pour les formations proches du pouvoir. C'est le cas du Rassemblement national démocratique (RND) de Ahmed Ouyahia. A partir de Tlemcen, où il a animé une rencontre avec les militants et les cadres de son parti, le porte-parole du parti, Miloud Chorfi, souhaite faire du prochain rendez-vous électoral «une fête pour tous les Algériens». Le 9 avril prochain représente, aux yeux de M.Chorfi, une date décisive pour l'histoire du pays. Toujours dans le cercle présidentiel, Abdelmalek Sellal, directeur national de la campagne électorale du candidat Bouteflika, emboîte le pas aux partisans de «la continuité et la stabilité». M.Sellal s'est adressé, notamment, aux femmes. Etant conscient de la faible participation de la gent féminine aux scrutins en Algérie, M.Sellal incite les femmes à se rendre massivement aux urnes le 9 avril pour choisir, «en toute démocratie», leur candidat. L'occasion est ainsi donnée à M.Sellal d'expliquer les grands axes de la stratégie qui sera mise en place durant la prochaine campagne électorale. Il s'agit, selon la même source, du «bilan et réalisations» accomplies durant le mandat du candidat Bouteflika. Loin du milieu présidentiel, les partis qui se présentent comme «opposants» enterrent la continuité et prêchent le changement. Louisa Hanoune considère le Parti des travailleurs, dont elle est secrétaire général, comme étant la seule voie du changement. Elle estime que sa formation représente une réelle alternative qui «assure la rupture avec les politiques et les pratiques qui empêchent le pays de sortir de la crise». C'est la promesse politique faite, aussi, par Ali Fawzi Rebaïne, candidat de Ahd54. Lors d'une intervention sur la Radio nationale, M.Rebaïne souligne que «sa candidature est celle du changement». Profitant de son passage sur les ondes de la radio, M.Rebaïne s'est donné l'occasion pour expliquer les principaux axes de son programme. Ainsi, «la bataille» dans laquelle se sont engagés les candidats, annonce-t-elle une prochaine campagne électorale fébrile? Attendons pour voir.