Un an après la présidentielle du 12 juin, et les grandes manifestations qui avaient suivi la réélection contestée Mahmoud Ahmadinejad, la prudence domine au sein de l'opposition iranienne. Ses deux principaux dirigeants Mir Hossein Moussavi et Mehdi Karroubi ont préféré ne pas appeler à des rassemblements samedi. Dans un communiqué diffusé hier , Mir Hossein Moussavi, qui avait revendiqué la victoire lors du scrutin du 12 juin, a assuré que l'opposition poursuivrait son combat en continuant d'employer ses "méthodes pacifiques". S'il est possible que l'opposition "mette un terme à sa présence dans une arène", elle poursuivra la lutte par d'autres moyens, a-t-il dit. Dans un communiqué conjoint publié jeudi, les deux principaux candidats de l'opposition, Mir Hossein Moussavi et Mehdi Karroubi, avaient salué les "grandes et inoubliables" manifestations qui avaient suivi l'élection du 12 juin, mais dit ne pas vouloir mettre des personnes en danger. A la veille de l'anniversaire du scrutin, un haut responsable de la police iranienne, Ahmad Reza Radan, avait prévenu vendredi que les forces de l'ordre répondraient "sévèrement" à toute manifestation samedi, selon l'agence de presse semi-officielle ISNA. Le gouvernement de Téhéran, Morteza Tamadon, cité par l'agence semi-officielle Mehr, avait de son côté qualifié l'opposition de "courant de sédition" cherchant à remettre en cause le système en place. Le 12 juin 2009, la réélection du président iranien faisait naître un vaste mouvement de protestation, le plus grand depuis la révolution islamique de 1979. L'opposition iranienne a tout de même renouvelé son appel à plus de liberté et de démocratie en Iran. Le régime "devrait aller vers une presse libre, des élections libres et le respect des droits du peuple, mais c'est le contraire qui se passe", a déploré l'ancien président du Parlement Mehdi Karoubi.