grâce au programme quinquennal et à l'enveloppe consistante dégagée au profit du secteur hydraulique, la wilaya de Béjaïa, confrontée au problème de vétusté de ses conduites d'eau urbaines, sera alimentée H24 en AEP à l'échéance 2014. Ainsi, et selon le directeur de l'hydraulique, grâce aux différents projets de rénovation et de raccordements initiés dans le cadre du programme quinquennal, la wilaya de Béjaïa sera alimentée en eau à l'échéance 2014, "et ne devra plus connaître de pression en la matière au moins jusqu'à l'horizon 2050". S'appuyant sur les programmes publics engagés localement en faveur de la mobilisation de la ressource, M. Kéciba, a indiqué, lors d'une rencontre avec les médias, organisée ce week-end au siège de la wilaya que ''Béjaïa sera entièrement sécurisée jusqu'à l'horizon 2050''. Ce responsable n'écarte pas la possibilité à l'échéance 2012, soit à une échéance plus courte, pour fournir quasiment en H24 de l'eau à une grande partie de la population. Le projet, le plus en avance, à ce titre, étant celui inhérent au transfert des eaux du barrage de Tichy-Haft (Seddouk) vers Béjaïa sur une distance de 88 km et qui prévoit l'adduction en eau potable de 24 communes, situées le long du couloir de la vallée de la Soummam avec l'option d'y raccorder (hors projet) six autres circonscriptions, dont l'emplacement géographique est réputé proche des réseaux secondaires. Il s'agit des communes de Tazmalt, Boudjellil, Beni-Mellikèche, Ighram, Ait-r'zineet Ighil Ali, le projet ayant fait l'objet d'une inscription au budget de l'Etat. Confié, depuis octobre 2005, à un groupement d'entreprises algéro-italien (Astaldi-ETRHB.Haddad) le projet, malgré un important glissement sur les délais contractuels, est opérationnel en partie dans les communes de Tamokra, Akbou (2e plus grand centre urbain de la wilaya) et Ifri-Ouzellaguène en sont déjà alimentées quasiment en H.24 et d'ici à la fin du mois de juin, d'autres agglomérations en bénéficieront dont la ville de Bejaia. ''Actuellement nous sommes au stade du lavage et rinçage de la conduite principale ainsi qu'aux essais hydrostatiques. Nous opérerons le lâchage d'eau juste après'', a tenu à rassurer M.Keciba, soulignant que pour les autres municipalités, notamment Amizour, Sidi-Aich, El-Kseur, .àle projet est au stade de l'achèvement de la mise en place des adductions secondaires et leurs connexions aux réseaux urbains avec comme échéance de livraison le mois de juillet. Globalement, a-t-il souligné, le projet, qui a valu un investissement de plus de 200 milliards de DA et la mise en place de 255 km de canalisations, sera livré dans son intégralité dans le courant de l'année 2012. Un autre projet, visant l'alimentation en eau potable et l'irrigation de la région nord-ouest de la wilaya, non touchée par le transfert de Tichy-Haft est retenu à ce titre. Il s'agit de la réalisation d'un barrage sur l'Oued Flidoun à Laazib Timizar (Beni-Ksila) d'une capacité de 10 millions de mètres cubes, destiné à régler les problèmes d'AEP des communes de Toudja, Beni-Ksila, Taourirt Ighil, Tifra et Adekar et l'irrigation d'un périmètre agricole de 600 hectares. Sa mise en chantier est prévue dans le cadre du plan quinquennal 2010/2014. Sa réalisation interviendra concomitamment au lancement d'une station de dessalement d'une capacité de 100.000 m3/jour sur la côte orientale et dont l'objectif est d'assurer une alimentation équilibrée de toutes les régions de la wilaya. En fait, au plan de la ressource mobilisable, en superficie, en souterrain ou dans le non conventionnel, Bejaia est richement dotée et parée, qualitativement et quantitativement pour faire face aux besoins. Elle reste cependant confrontée à un problème d'une autre nature. Il s'agit de ses réseaux urbains, pour la majorité arrivés à obsolescence, souffrent de vétusté avérée et appellent à une mise à niveau vigoureuse, notamment dans la perspective de la réception de cet ensemble de projets nouveaux, porteurs de grands débits et pressions.