Le ministre des Affaires religieuses et des wakfs a annoncé lundi, à Alger, que pour assurer une certaine performance dans la distribution des crédits zakat, un groupe de travail central sera créé en novembre prochain et sera chargé de l'élaboration des textes réglementaires pour la collecte et la distribution de la zakat. Concernant les crédits bonifiés le ministre a demandé à ce qu'ils soient portés à 500 000 DA en cas de besoin, selon l'importance du projet, de manière à ce que le produit de la zakat contribue au processus de développement du pays et à créer de nouveaux postes d'emploi. Il a, d'autre part, demandé aux directeurs de wilaya des affaires religieuses d'installer une commission locale pour assurer le suivi des différents projets de jeunes, s'inscrivant dans le cadre du crédit bonifié. Le ministre a également incité les cadres de son secteur à œuvrer à la relance de la coopération avec le ministère des PME et à définir les besoins en équipements des écoles coraniques et à procéder à l'élaboration d'une carte propre à ces écoles. Aussi, a-t-il souligné, la nécessité de doter chaque bien wakf d'un dossier qui lui est propre qu'il s'agisse de terrains ou de biens immobiliers, à travers la publication des biens-wakfs dans la presse, aux frais de la direction des wakfs. Le Fonds de la zakat, nanti actuellement d'un montant de 650 millions de DA, atteindra 1 milliard de DA d'ici la fin de l'année en cours. 37% des fonds collectés serviront à financer des micro-projets au profit de jeunes alors que le reste ira sous forme de dons en nature à des familles démunies. Le fonds de la zakat, instauré en 2003, œuvre au développement socioéconomique du pays, notamment en matière d'investissement et de lutte contre le chômage, à travers l'octroi de micro-crédits sans intérêt, aux milliers de jeunes diplômés chômeurs et des femmes au foyer. En effet, 37.5% des dons collectés par le fonds sont distribués sous forme de crédits pour la création de PME. 3600 jeunes chômeurs ont bénéficié des crédits pour la création de projets de développement économique. La valeur de ces prêts est estimée à 575 millions de dinars. Le plafond des crédits sans intérêts, attribués à des jeunes sans emploi par le fonds de la zakat pour le financement de petits projets, étant de 300 000 pourrait être revu à la hausse. Une directive est adressée aux commissions de wilayas en charge de la gestion de la zakat, de porter le montant du crédit alloué à 500 000 DA, si la manne financière dont dispose la commission peut le permettre. Concernant la période de remboursement des prêts, qui est de 5 années, celle-ci, aussi, peut être allongée à 7 ou 8 ans, si le promoteur est dans l'incapacité d'honorer ses engagements dans l'immédiat.