Le secteur de l'hydraulique de la wilaya de Tlemcen vient de connaître, ces derniers temps, une nette amélioration dans le segment alimentation en eau potable. En effet, un volume de l'ordre de 170 000 m3 d'eau potable est distribué quotidiennement par l'unité de Tlemcen de l'Algérienne des eaux (ADE), en coordination avec les services techniques des différentes communes de la wilaya, au profit des populations des villes et villages, indique-t-on auprès de ladite unité. Il faut dire que ce volume hydrique est acheminé par le biais d'un énorme réseau réparti en plusieurs couloirs et conduites qui permet d'assurer au consommateur une moyenne de 120 l/jour de ce précieux liquide. Ceci s'opère avec une amélioration graduelle à la faveur de la réalisation d'ouvrages hydrauliques à travers toute la wilaya, précise-t-on auprès du directeur de l'ADE. En effet, plusieurs localités qui enregistraient, par le passé, un déficit sensible en matière d'AEP, à l'instar des communes de Fellaoucène et de Aïn El Kebira, ainsi que plusieurs hameaux dans la collectivité locale de Sebdou, sont, désormais, desservies en eau potable. C'est d'ailleurs le cas de plusieurs autres localités qui sont approvisionnées une fois tous les deux jours et certaines en ½ H 24, à l'instar de Sidi Othmane (Tlemcen) et la ville de Maghnia. Il est à noter que l'amélioration constante de l'AEP a été rendue possible en dépit des incidences négatives de la sécheresse qui sévit depuis plus de 25 ans dans cette région frontalière, grâce aux efforts conjugués des pouvoirs publics et des autorités locales à travers une série de projets et programmes d'urgence. En plus de son impact lié à la régression des eaux emmagasinées dans le barrage du Mefrouche, la sécheresse a, également, porté préjudice aux nappes phréatiques, déplore-t-on. Pour pallier au déficit hydrique induit par l'assèchement des eaux du barrage du Mefrouche, situé sur les hauteurs de Tlemcen et qui atteint actuellement le niveau le plus bas (20 000 m3), les services techniques de l'unité concernée ont eu recours aux forages et stations de pompage ainsi qu'au transfert des eaux du nouveau barrage de Sekkak. La wilaya de Tlemcen, qui s'approvisionnait auparavant, à partir des barrages du Mefrouche, Beni Bahdel et Hammam Boughrara pour l'AEP, exploite, actuellement, ces ouvrages avec une moyenne de 30% outre l'utilisation des puits et stations de pompage opérationnelles à travers plusieurs zones de la wilaya. Cependant, ceci a donné lieu à l'augmentation du coût d'exploitation des ressources hydriques destinées à l'AEP. S. K