Le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, M. Nourredine Moussa, a relevé, jeudi à Alger, que le montant des loyers impayés, dus aux Offices de promotion et de gestion immobilière (OPGI), s'élève à 17,5 milliards de dinars à la fin 2009. En effet, il a attesté, lors d'une séance plénière du Conseil de la Nation consacrée aux questions orales, que ces offices, en raison de l'augmentation du montant des loyers impayés, rencontrent des difficultés à trouver les ressources financières qui leur permettent notamment d'assurer l'entretien des logements publics locatifs qui sont estimés à 749 107 unités, soit plus de 10% du parc national immobilier. A cette occasion, le ministre a tenu à rappeler les programmes tracés par l'Etat en matière de logement par le biais du plan quinquennal 2010-2014, qui prévoient la construction de 1,2 million d'unités, dont 480 000 sociaux, 480 000 ruraux et le reste au titre des logements promotionnels soutenus par l'Etat. Par ailleurs, l'intervenant a souligné que le montant des loyers payés ne dépassait pas les 9,8 milliards de dinars et que les services de ces offices ont été contraints de recruter des agents chargés de se rapprocher des locataires n'ayant pas réglé leurs loyers afin de les inciter à le faire. Dans ce cadre, M. Moussa a affirmé que son département continuera, toutefois, à poursuivre en justice tous les locataires qui ne se seront pas acquittés de leurs loyers. D'autre part, le responsable a indiqué que la moyenne d'âge du parc immobilier géré par les OPGI pour le compte de l'Etat était de 63.725 unités exploitées avant 1981, de 152.490 unités entre les années 1981 et 1990, de 128.905 entre les années 1990 et 1998 et enfin de 43.987 depuis l'année 1998 à ce jour. En terme de modalités fixant les loyers de ces logements, le ministre a souligné que le prix du mètre carré des logements habités avant l'année 1981 était fixé à 8,26 dinars, celui des logements exploités entre la période allant de 1981 à 1998 il a été fixé à 9,65 dinars, tandis que le mètre carré des logements exploités à partir de l'année 1998 à ce jour il est de 25 dinars. Dans ce contexte, il a tenu à rappeler les efforts que l'Etat a fournis dans la subvention des loyers des logements publics qui n'ont pas été augmentés depuis plusieurs années. Cependant, le ministre a affirmé, en réponse à une question de la presse à l'issue de la séance plénière, que le relogement des familles habitant dans des bidonvilles concernera toutes les régions du pays à condition que les familles concernées soient inscrites dans les listes du recensement de 2007. D'ailleurs, il a été indiqué, dans un communiqué de presse, que plusieurs opérations de destruction de logements vétustes ont été lancées dans certaines régions et que tous les occupants de ces habitations précaires sont immédiatement relogés dans des logements neufs.