«Le ministère de l'Habitat continuera à poursuivre en justice tous les mauvais payeurs», prévient Noureddine Moussa. Le montant des loyers impayés, dus aux Offices de promotion et de gestion immobilières (Opgi) à la fin 2009, s'élève à 17,5 milliards de dinars. C'est ce qu'a révélé le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Nourredine Moussa, qui s'exprimait, jeudi dernier, au cours d'une séance plénière du Conseil de la nation, consacrée aux questions orales. M.Moussa a indiqué, qu'en raison de l'augmentation du montant des loyers impayés, ces offices rencontrent des difficultés à trouver les ressources financières qui leur permettent d'assurer l'entretien des logements publics locatifs estimés à 749.107 unités, soit plus de 10% du Parc national immobilier. Le montant des loyers payés, souligne le ministre, ne dépassait pas les 9,8 milliards de dinars. Aujourd'hui, ajoute-t-il, les services des Opgi ont été contraints de recruter des agents chargés de se rapprocher des locataires n'ayant pas réglé leurs loyers afin de les inciter à le faire. «Le ministère de l'Habitat continuera à poursuivre en justice tous les locataires qui ne se seront pas acquittés de leurs loyers», a prévenu le premier responsable du secteur. Par ailleurs, le ministre a indiqué que la moyenne d'âge du parc immobilier géré par les Opgi pour le compte de l'Etat, était établie comme suit: 63.725 unités exploitées avant 1981, 152.490 unités entre 1981 et 1990, 128.905 entre 1990 et 1998 et 43.987 depuis 1998 à ce jour. A propos des modalités fixant les loyers de ces logements, le ministre a souligné que le prix du mètre carré des logements habités avant 1981 était fixé à 8,26 DA, celui des logements exploités entre 1981 et 1998 à 9,65 DA, alors que le mètre carré des logements exploités à partir de 1998 est fixé à 25 DA. Le ministre a rappelé, dans ce contexte, les efforts de l'Etat dans la subvention des loyers des logements publics, lesquels n'ont pas été augmentés depuis plusieurs années. En réponse à une question de la presse à l'issue de la séance plénière, le ministre a affirmé que le relogement des familles habitant dans des bidonvilles concernera toutes les régions du pays à condition que les familles concernées soient inscrites dans les listes de recensement de 2007. Pour l'année 2009, le bilan de la wilaya d'Alger fait état du relogement de 2760 familles, rappelant que depuis 2004, près de 40.000 familles ont été relogées. En guise de perspective d'avenir, quelque 10.000 familles seront relogées d'ici au mois d'octobre de l'année 2010, en plus des 80 familles, jusque-là exclues par le programme de relogement, qui se sont vu rétablir dans leur droit, après un examen «minutieux» de 500 recours introduits par les personnes s'estimant lésées par l'opération de relogement.