Selon la chancelière allemande, cet engagement figure dans le communiqué final du sommet. Les plans de réductions devraient néanmoins être adaptés pour ne pas compromettre la reprise. La chancelière allemande, Angela Merkel, a annoncé que les pays développés du G20 allaient s'engager dans le communiqué final du sommet de Toronto à diviser par deux leur déficit public rapporté à leur produit intérieur brut (PIB) d'ici 2013, dimanche 27 juin. Le Canada, hôte de ce sommet, avait proposé que les Etats dont le déficit inquiète le plus prennent cet engagement. Cependant, le communiqué précise que les plans de réduction des déficits devront être adaptés aux conditions particulières de chacun des pays. Les pays du G20 estiment qu'il ne faut pas risquer de compromettre la reprise économique. Le projet de communiqué final indique en outre que les pays riches et émergents du G20 vont appeler "les pays émergents avec un excédent" à "accroître la flexibilité" de leur taux de change. Dès samedi soir, les chefs d'Etat et de gouvernement ont entamé leurs travaux, commençant par se réunir autour d'un dîner de travail. La régulation financière, y compris un projet de taxe bancaire, et les craintes entourant la reprise économique naissante, sont parmi les principaux thèmes abordés à l'occasion de ce nouveau sommet du G20. Les pays riches et émergents du G20, partagées sur le meilleur moyen de consolider la croissance, devraient arrêter dimanche des objectifs de réduction des déficits pour aider à remédier aux faiblesses de la reprise économique mondiale, à l'issue de leur sommet entamé samedi soir dans la ville canadienne de Toronto, selon des responsables de l'Union européenne. La proposition de réduire les déficits budgétaires de moitié d'ici 2013 venue du Premier ministre canadien, Stephen Harper, vise à réconcilier la volonté de l'Europe de reprendre au plus vite un certain contrôle sur ses finances publiques et celle des Etats-Unis et du Japon qui plaident pour accentuer les dépenses afin de soutenir une reprise économique qui reste fragile, relève-t-on au sein du sommet. Le fait de parvenir à un tel compromis témoigne de l'engagement de l'Europe à réduire ses déficits, a estimé lors d'une conférence de presse le président du Conseil européen, Herman van Rompuy. "Il n'y a aucune contradiction entre la gestion des déficits budgétaires et le soutien de la croissance", a-t-il assuré, jugeant que la faiblesse de la croissance en Europe relève davantage de problèmes structurels. Selon un projet de communiqué, le G20 devrait évoquer une reprise "fragile et inégale". C'est pourquoi, s'est-il donné pour tâche de trouver "les fondements d'une croissance forte, durable et équilibrée". Il voulait aussi que les "systèmes de régulation des banques et des autres établissements financiers contiennent les excès qui ont conduit à la crise", y compris par le biais d'une taxe spécifique au secteur bancaire. Quant à la réforme de la régulation financière, elle repose principalement sur le renforcement des normes de fonds propres imposées aux banques. Mais ce sera davantage l'objet du prochain sommet à Séoul en novembre. Le G20 rassemble les pays du G8 (Allemagne, Canada, France, Etats-Unis, Grande-Bretagne, Italie, Japon, Russie) et douze autres économies parmi les plus grandes du monde (Afrique du sud, Arabie saoudite, Argentine, Australie, Brésil, Chine, Corée du Sud, Inde, Indonésie, Mexique, Turquie et Union européenne).