Les négociations entre la Société d'assurance algérienne (SAA) et la compagnie française la Macif sont en "bonne voie". C'est ce qu'a déclaré le P-DG de la SAA et président de l'UAAR, Amara Latrous qui a souligné également que les deux parties sont au stade final pour la conclusion de l'accord de partenariat. L'accord en question prévoit la création d'une "joint-venture entre les deux compagnies qui sera spécialisée dans l'assurance des personnes", a précisé le Pdg de la Saa sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. Pour lui, cet accord de partenariat sera bénéfique pour sa compagnie car la compagnie française va apporter son savoir-faire en matière de "management, de nouveaux services et même du comportement, elle s'occupera donc du volet gestion alors que la Saa présidera le conseil d'administration". L'arrivée des Français se fera prochainement "probablement en janvier 2011" de même que le lancement de la nouvelle entité créée par les deux compagnies. Amar Latrous a indiqué que la Saa sera majoritaire à hauteur de "51% dans le capital de la nouvelle compagnie qui sera dotée de 1 milliard de dinars et 49% pour la Macif" et d'ajouter que les responsables de la compagnie française ont accepté toutes les mesures contenues dans la loi de finances complémentaire 2009. En sa qualité de premier responsable de l'Union des assurances et réassurance, Amara Latrous a affirmé que d'autres partenariats sont en discussions entre d'autres compagnies algériennes et françaises notamment. Ces dernières ont montré un intérêt particulier au marché algérien depuis le règlement du contentieux entre les deux pays en 2008. Amara Latrous estime également que le marché algérien qui compte 17 compagnies d'assurance en majorité du secteur public va attirer des investisseurs de la région du Maghreb qui sont intéressés par les opportunités qu'il offre. Abordant la tarification appliquée actuellement, le président de l'Uaar, a tenu à préciser que les compagnies n'ont pas encore adressé une demande au gouvernement pour une réévaluation des prix de l'assurance automobile. "Les compagnies se concertent pour présenter un dossier et des arguments solides au gouvernement", a-t-il déclaré. Comme argument, il citera les pertes que subissent les compagnies sachant que sur "100 dinars de primes encaissés, elles dépensent 150 dinars en sinistre". Toutefois, il a souligné que ces pertes sont mais compensé par les autres types d'assurances bénéficiaires. D'ailleurs, le chiffre d'affaires des compagnies a progressé considérablement en 2009 atteignant "77 milliards de dinars, soit une hausse de 13%". Mais ces compagnies peuvent mieux de l'avis de Amara Latrous en étant plus "agressif en communication et se rapprocher davantage des assurés comme les commerçants et artisans ou encore les PME et les professionnels de la santé".