L'Algérie, le Niger et le Nigeria ont signé, dimanche à Alger, la Déclaration d'Alger sur le projet de réalisation d'une liaison en fibre optique sur l'axe Alger-Zinder-Abuja. La déclaration d'Alger a été signée par le ministre de la Poste et des Technologies, de la Communication et de l'Information, Moussa Benhamadi, la ministre nigérienne de la communication, des nouvelles technologies de l'information et de la culture, Takoubakoye Aminata Boureima, et le secrétaire général du ministère de l'information et des communications du Nigeria, Bashar Mohamed Sambo. Cette Déclaration exhorte le comité technique du projet de liaison en fibre optique reliant les trois pays, notamment à lancer les études de faisabilité en y intégrant l'étude d'impact sur l'environnement, conformément aux échéances établies par la 9e session du comité de suivi et de mise en œuvre du projet, tenue du 20 au 22 juin à Alger. En effet, elle exhorte aussi le comité technique à finaliser le cahier des charges administratives avant la fin de l'année 2010, à installer le comité de gestion lors de la prochaine session du comité de suivi, prévue avant la fin du mois d'octobre 2010 à Niamey (Niger), et à examiner les possibilités d'optimisation des coûts en intégrant le projet de fibre optique au projet de la route transsaharienne. La réalisation de cette liaison de fibre optique entre l'Algérie, le Niger et le Nigeria, a été retenue dans le cadre du Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (Nepad). A ce titre, il est à noter que le coût du projet de liaison en fibre optique sur l'axe Alger-Zinder-Abuja, d'une distance de 4.500 km, dont 2.700 en Algérie, est estimé à 80 millions de dollars, a indiqué une source du ministère, évaluant la quote-part algérienne à 45 millions de dollars. La réalisation de ce projet durera environ 18 mois, a-t-on estimé. Par ailleurs, dans une déclaration à la presse à l'issue de la cérémonie de signature, M. Benhamadi a indiqué que ce projet permettra aux pays signataires de s'ouvrir notamment vers l'Europe, ajoutant que ce projet pourrait être élargi aux autres pays d'Afrique. De son côté, Mme Aminata Boureima a indiqué que ce projet, qui se veut "intégrateur", a des objectifs multiples tels que ceux de fournir des services TIC aux populations locales et de désenclaver certains pays comme le Niger. M. Mohamed Sambo a également, affirmé, pour sa part, que son pays s'engage à réaliser la partie nigériane de ce projet, qui devrait limiter les coûts pour l'accès aux TIC dans son pays.