Le phénomène de la contrefaçon qui touche essentiellement les secteurs des produits à large consommation tels que le tabac, l'agroalimentaire, l'électroménager, l'habillement et la pièce de rechange, devient plus inquiétant lorsqu'il s'introduit dans les officines. Au-delà des risques sanitaires pour les populations, les médicaments contrefaits, font perdre de l'argent aux fabricants locaux. Les pays arabes, à eux seuls, enregistrent une perte de 3 milliards de dollars par an en raison des médicaments contrefaits, a indiqué avant-hier au Caire un responsable arabe. Le programme de lutte contre ce phénomène, qui s'appuie sur un arsenal juridique devant permettre une lutte efficace, n'a pas permis de réduire le volume des médicaments contrefaits ni les effets néfastes qu'ils induisent aussi bien sur le plan économique que sanitaire. Les gouvernements devront, ainsi, se rabattre sur d'autres modes de lutte et de prévention avec des procédés beaucoup plus techniques qui interdiront efficacement l'entrée sur le marché des médicaments contrefaits. C'est dans cette optique qu'une " réunion regroupant l'Union des pharmaciens arabes et le secrétariat technique du conseil des ministres arabes de la santé se tiendra dimanche (aujourd'hui), pour examiner les moyens susceptibles de faire face à ce phénomène qui entraîne la perte de 3 milliards de dollars par an dans la région arabe et menace la santé des citoyens ", révèle l'APS citant une source responsable de la Ligue arabe. Actuellement, un procédé de détection de médicaments contrefaits a été présenté samedi dernier. En effet, dans une déclaration à la presse, le secrétaire général de l'Union des pharmaciens arabes et président de l'Organisation des scientifiques et experts arabes et africains, M. Ibrahim Al Achri, a fait savoir qu'une technique a été innovée par son organisation pour lutter contre la contrefaçon des médicaments. Cette technique, a-t-il précisé, consiste en la mise en place d'un code barres inimitable, fabriqué grâce à une technologie développée, " la nanotechnologie ". Chaque médicament sera doté, a-t-il ajouté, d'une empreinte ADN, d'un numéro de série et d'un numéro d'identification. Il a ajouté à ce propos que ce nouveau procédé sera soumis au prochain sommet arabo-africain, prévu en Octobre prochain en Libye. La contrefaçon des médicaments est un nouveau phénomène qui prend des dimensions alarmantes dans tous les pays du monde, notamment en Afrique où il touche plus précisément les médicaments contre la malaria, a précisé le responsable. Selon les données de l'OMS, Israël est l'un des dix plus grands pays à faire le commerce des médicaments contrefaits, a indiqué M. Al Achri. "Cet acte constitue une menace pour la région arabe", a souligné le responsable. "Nous devons protéger la santé de nos citoyens et préserver nos intérêts", a-t-il conclu.