Les travaux de la réalisation de la cimenterie Asec de Djelfa, qui doit produire 3 millions de tonnes par an, peuvent être relancés, après qu'un crédit de 18 milliards de dinars eut été octroyé par la Banque extérieure d'Algérie ( BEA ) et la Caisse nationale d'épargne et de prévoyance (Cnep). En effet, selon quotidien en ligne "Maghrebémergent", la BEA et Cnep-Banque auraient débloqué une première tranche du crédit accordé à Asec-Algérie, filiale de l'égyptien Asec Cement Holding, pour la réalisation de la cimenterie de Djelfa, lors de la signature, jeudi dernier, d'un accord portant sur le financement de la première tranche d'un crédit au profit d'Asec Algérie. "Cette première tranche est évaluée à près de 18 milliards dinars. La BEA apportera 12 milliards alors que la Cnep-Banque injectera 5,7 milliards DA. Elle servira à la construction de la cimenterie de Djelfa", précise-t-on de même source. Il faut dire que le crédit acquis par cette cimenterie, qui était donnée pour opérationnelle pour 2011, impulsera les travaux de sa réalisation, qui tardent s'achever. Le retard pris dans la concrétisation des investissements d'Asec, a une incidence sur le marché du ciment. La spéculation que connaît le marché national du ciment, est due au déséquilibre entre la faible offre et la forte demande sur ce matériau et fait flamber le prix du ciment. Le sac de 50 kg est cédé à plus de 700 dinars alors que son prix d'achat en sortie usine ne dépasse pas 350 dinars. Si les projets du groupe égyptien connaissaient des avancements appréciables, la spéculation n'aurait pas atteint un niveau important. "La cimenterie de Djelfa contribuera, grâce à une production de trois millions de tonnes de ciment par an, à l'approvisionnement du marché algérien toujours boulimique, particulièrement en raison des importants projets d'infrastructures en cours. Le prochain programme quinquennal avoisine les 286 milliards de dollars". A rappeler que, la SFI, filiale de la Banque mondiale, spécialisée dans l'investissement aux côtés du secteur privé, a investi 24 millions de dollars dans la compagnie ASEC-Algérie. Le coût global du projet de la cimenterie est estimé à 550 millions de dollars, avec une capacité de production annuelle de 3,1 millions de tonnes de ciment et 3,3 millions de tonnes de clinker. Près de 600 postes de travail et 1.500 emplois indirects seront créés. La coopération avec la SFI est une première pour Asec. La SFI, quant à elle, avait déjà coopéré à plusieurs reprises avec Citadel Capital, associé d'Asec en Algérie. La banque égyptienne Pharos Investment Banking a joué le rôle de conseil financier d'Asec pour cette opération. Pour rappel, Asec Algérie est une filiale de l'égyptien Asec Cement Holding (ACH), une société de Citadel Capital créée avec un consortium de co-investisseurs. Ce groupe égyptien a racheté 35% du capital de la cimenterie publique de Zahana (Mascara), dans l'ouest algérien, pour un montant de 23,6 millions d'euros.