Le secteur des travaux publics a bénéficié d'un budget assez conséquent : une dotation de 1 300 milliards de dinars soit une moyenne de 370 milliards/an destinée à la fois à la réalisation de nouvelles routes, d'ouvrages d'art et à leur entretien. C'est ce qu'a souligné, hier, M. Nabti, directeur central au ministère des Travaux publics. Celui-ci indique que c'est un budget unique en son genre puisque dans les années précédentes, la moyenne annuelle (1990/2004) était de 21 milliards de dinars. Il relèvera toute l'importance accordée par l'Etat à ce secteur et notamment le volet relatif à la maintenance des routes dans le cadre du programme quinquennal 2005/ 2009. "Notre secteur a annoncé plusieurs projets, notamment au niveau des grandes villes, pour pouvoir décongestionner les centres urbains à travers la réalisation de trémies, d'ouvrages d'art et des évitements". Il attire l'attention sur le fait que pour maîtriser convenablement ce phénomène, il faut la contribution des autres secteurs, car d'après lui, cette problématique est avant tout sectorielle. " Il y va de l'infrastructure routière, mais également des problèmes d'organisation des transports, de la circulation et aussi des problèmes liés à l'urbanisme et à l'aménagement du territoire". Il estime que la coordination actuelle qui se fait avec les autres secteurs permet "une meilleure maîtrise de la congestion des grands centres urbains". Il prendra comme exemple concret les grandes actions réalisées au niveau de la capitale. Les réseaux des chemins communaux représentent un peu plus de 50% du réseau national. A ce sujet, M. Nabti reconnaît que la carence et l'entretien des routes communales, sont une réalité. "Les pouvoirs publics ont pris en charge cette situation. Pour preuve, au titre du programme quinquennal 2005/2009, une enveloppe importante a été dégagée pour pouvoir assister les communes. Avec toutes les mesures prises par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales en terme de renforcement de l'encadrement des communes, nous pouvons maintenant espérer prendre en charge efficacement à l'avenir l'entretien et la gestion des routes communales ". Pour le même responsable, il est clair que le retard est très important mais, " avec ce regain d'intérêt pour l'entretien des routes communales au niveau central et local, nous pensons pouvoir améliorer un peu l'état des routes communales qui, pour la plupart, font l'objet de carence en matière d'entretien. Il indiquera que l'ensemble des actions est mené en parallèle avec des projets structurants. Il y a, d'après lui, l'autoroute Est-Ouest qui sera achevée en 2009. Il précisera que l'ensemble des structures et des équipements de l'autoroute ont été conçus selon les normes européennes. Ce projet du siècle permettra d'apporter des capacités de déplacements extraordinaires et cela en association avec d'autres projets structurants. "Nous avons la route des Hauts-Plateaux qui est une autoroute qui va relier la frontière algéro-tunisienne à la frontière algéro-marocaine sur plus de 1 300 km. Il s'agit aussi de la deuxième rocade qui est déjà mise en chantier, la troisième rocade, sur un linéaire de 150 km et la quatrième rocade qui va relier Khemis Miliana en passant par Bouira, M'sila et Bordj Bou-Arréridj sur plus de 400 km ", indiquera le même responsable.