Les travaux du 23e sommet du comité des chefs d'Etat et de gouvernement chargé de la mise en œuvre du Nepad ainsi que les sommets du MAEP et sur les changements climatiques ont débuté hier à Kampala, dans la capitale ougandaise, en présence des chefs d'Etat et de gouvernement membres, dont le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika. Ces sommets interviennent à la veille de la 15e session ordinaire de la conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine qui se tiendra à partir d'aujourd'hui jusqu'au 27 juillet à Kampala, dont le thème central portera sur "La santé maternelle néonatale et infantile et le développement en Afrique". Durant les travaux en question, il sera procédé, notamment, au traitement du suivi de l'intégration du Nepad dans l'Union africaine, le partenariat avec le G8 et les autres partenaires du développement du continent ainsi que la participation de l'Afrique à la gouvernance mondiale. Le 13e sommet du Forum des chefs d'Etat et de gouvernement des pays membres du Mécanisme africain d'évaluation par les pairs (MAEP) examinera, pour sa part, les rapports nationaux de mise en œuvre des plans d'action sur la gouvernance du Bénin, de l'Afrique du Sud ainsi que les rapports d'évaluation de Maurice et du Ghana. Par ailleurs, les chefs d'Etat et de gouvernement africains se sont retrouvés, dans la soirée, pour un autre sommet sur les changements climatiques en prévision de la conférence, sur le même thème, prévue au Mexique en décembre prochain. Il s'agit, à travers ce thème, de mesurer les progrès accomplis par le continent en termes de réduction de la mortalité infantile et de promotion de la santé maternelle qui, tous deux, font partie des huit Objectifs du Millénaire pour le Développement. Dans son allocution d'ouverture, le président de l'UA, M. Bingu Wa Mutarika, a appelé à évaluer ce qui a été réalisé comme objectif par le Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (Nepad) depuis 2001 afin d'envisager l'économie africaine dans les prochaines années, indique le communiqué de presse de l'APS. En outre, il a affirmé que le Nepad reste, toutefois, un outil de développement pour l'Afrique, notamment avec la mise en place de l'Agence de coopération et de planification (ACP). Cependant, il a insisté sur le rôle de ce nouveau partenariat, qui "doit passer d'une entité distincte à une entité intégrée au sein de l'UA". Pour sa part, le président de la Commission de l'UA, M. Jean Ping, a salué les efforts consentis par le Nepad pour le développement du continent, insistant aussi sur le rôle de l'ACP, qu'il a qualifié d'étape importante dans la mise en œuvre du Nepad. De son côté, l'ancien Premier ministre britannique, M. Gordan Brown, invité au sommet du Nepad, a considéré que le développement de l'Afrique demeure une question de justice et de prospérité partagée. Il a ainsi estimé que si les problèmes qui se posent au niveau mondial sont partagés, notamment par les pays développés et africains, l'avenir doit être également partagé, en appelant l'Afrique à faire de ce siècle le sien après, le siècle dernier, celui des Américains puis Chinois, a-t-il précisé. Abondant en ce sens, il a considéré que les pays développés doivent aider l'Afrique dans le domaine des investissements pour lutter contre les fléaux dont souffre le continent, lequel pourrait ainsi se consacrer à son développement et à sa prospérité. De son côté, le ministre délégué aux Affaires étrangères du Canada, M. Peter Kent, a annoncé que le sommet du G8 a dégagé une aide de 15 milliards de dollars pour l'Afrique pour lutter contre les fléaux que connaît le continent. D'autre part, il a été indiqué par la même source que deux ressortissants algériens ont été élus respectivement à la Commission d'experts africains pour les droits de l'enfant et du bien-être et en tant que juge à la Cour africaine des droits humains et des Peuples à l'issue de la 17e session du Conseil exécutif de l'UA dont les travaux ont été clôturés dans la nuit de vendredi à samedi. Il s'agit respectivement de Mme Fatima-Zohra Sebaa (Delladj), psychologue clinicienne à l'Université d'Oran et chercheur au Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (CRASC) et membre du Conseil national de la femme et la famille, et de M. Fatsah Ouguergouz, membre du Conseil d'administration de l'Institut des droits humains et de développement (Gambie). En effet, leurs candidatures ont été présentées par l'Algérie, et sont élus pour un mandat de six ans par les ministres siégeant au Conseil exécutif de l'UA, a-t-on fait savoir. Par ailleurs, les chefs d'Etat et de gouvernement ont observé une minute de silence à la mémoire du président nigérian, feu Umaru Yar'Adua, décédé récemment.