L'organisateur des tests de résistance, le Comité européen des contrôleurs bancaires (CEBS), va tenter de savoir pourquoi six banques allemandes, dont la Deutsche Bank, n'ont pas publié vendredi les détails de leurs avoirs en dette souveraine, annonce son secrétaire général au Financial Times de lundi. Le CEBS, rappelle Arnoud Vossen au quotidien financier, s'était mis d'accord avec les banques sur la publication de leurs avoirs en dette souveraine au moment de la sortie des résultats des tests de résistance, vendredi. Or, six banques allemandes n'ont pas publié le montant et la répartition de leurs placements en obligations d'Etat : la Deutsche, la Deutsche Postbank, Hypo Real Estate, seule banque allemande à avoir échoué aux tests de résistance, les coopératives DZ Bank et WGZ Bank, ainsi que la Landesbank Berlin. Arnoud Vossen précise qu'il va téléphoner aux autorités financières allemandes, la BaFin et la Bundesbank, pour leur demander les raisons de ce silence. Postbank, qui a réussi les tests de justesse, a précisé hier avoir refusé de révéler son exposition, parce que cela aurait représenté la publication de chiffres anciens remontant à fin mars. Selon un porte-parole de Postbank, l'exposition de la banque au risque souverain portugais représentait 50 millions d'euros, le 20 juillet. Ses avoirs en papier italien se montaient à 4,6 milliards le même jour. Pour l'Irlande, le chiffre était de 300 millions d'euros, pour la Grèce de 1,3 milliard et pour l'Espagne de 1,2 milliard. Deutsche Bank n'a pas voulu donner la raison de son silence. Elle pourrait en dire plus lors de la publication de ses résultats du deuxième trimestre mardi. Pour autant, Les marchés européens ont entamé la semaine en hausse modérée hier. Les investisseurs réagissant positivement aux résultats des stress tests auxquels ont été soumises 91 grandes banques européennes. Moins de dix minutes après les premiers échanges, l'indice DJ Stoxx 600 gagnait 0,4 % à 256,91 points. Amsterdam prenait 0,8 %, Paris et Londres 0,6 % et Francfort 0,4 %. A Bruxelles, l'indice Bel 20 gagnait 0,5 % à 2.518,60 points. Sur les vingt valeurs composant l'indice KBC, Ageas, et Dexia pointaient en tête des hausses. KBC et Dexia ont réussi les tests de résistance. Ageas a pour sa part annoncé la cession de ses activités Vie et Pension en Turquie à BNP Paribas Assurance. Seules sept des 91 grandes banques européennes soumises aux tests de résistance ont été recalées, a indiqué vendredi vers 18h, le Comité des régulateurs européens (CEBS), ce qui signifie qu'elles devront lever des fonds pour renforcer leur situation financière. Parmi elles, on retrouve l'allemande Hypo Real Estate, cinq banques espagnoles et une banque grecque. Ces banques devraient avoir besoin de lever 3,5 milliards d'euros de fonds propres, soit nettement moins que ce qui était prévu, ce qui conforte les détracteurs des stress tests. Ces derniers estiment en effet que les tests n'ont pas été assez sévères.