Dans une conjoncture marquée par un retour au patriotisme économique, le programme quinquennal 2010-2014, décidé par le Conseil des ministres réuni au mois de mai dernier, s'annonce de bonne augure pour les entreprises nationales, d'autant que des décisions ont été prises depuis, pour que les nationaux profitent aux maximum des projets lancés. C'est le cas, d'ailleurs, du nouveau code des marchés publics aménagé, à juste titre, pour conforter la décision d'accorder la préférence aux entreprises nationales, dans la réalisation des projets financés par les caisses de l'Etat. Une "aubaine", donc, pour les entreprises nationales qui, à travers leur participation active à la réalisation des projets lancés, verront leur statut revalorisé. Pour accompagner le développement de l'économie nationale, le gouvernement a promis de revaloriser l'outil national de production en accordant une grande importance au développement des PME-PMI. Près de 100 milliards de dinars seront destinés, dans le cadre de l'actuel plan quinquennal, aux PME, dont 16 milliards à l'accompagnement de la création des PME, 80 milliards à l'appui au programme national de mise à niveau des PME-PMI sous forme d'aides directes ou de bonification de crédits bancaires. Ainsi, les entreprises nationale auront à contribuer au développement de l'économie nationale, à laquelle une enveloppe de plus de 1 500 milliards de dinars est réservée, avec notamment plus de 1000 milliards de dinars affectés au soutien du développement agricole et rural. Le développement industriel mobilisera, quant à lui, plus de 2000 milliards de dinars de crédits bancaires bonifiés par l'Etat pour la réalisation de nouvelles centrales électriques, le développement de l'industrie pétrochimique et la modernisation des entreprises publiques. Ce plan d'investissements, devra permettre, selon les estimations du gouvernement, de concrétiser l'objectif de création de trois millions d'emplois durant les cinq années à venir. L'encouragement à la création d'emplois est illustré par l'enveloppe de 350 milliards de dinars, allouée pour accompagner l'insertion professionnelle des diplômés universitaires et de la formation professionnelle, soutenir la création de micro-entreprises. Cela, sans nier, les recrutements qui découleront de la réalisation du programme quinquennal. S'agissant du plan d'investissements, proprement dit, celui-ci, constitue un engagement financier de l'ordre de 21.214 milliards de dinars (286 milliards de dollars) sur une période 5 années et concerne deux volets, à savoir le parachèvement des grands projets déjà entamés, notamment dans les secteurs du rail, des routes et de l'eau, pour un montant de 9 700 milliards de dinars, et l'engagement de projets nouveaux pour un montant de 11 534 milliards de dinars. Près de 40% des ressources de ce programme d'investissements publics sera réservé à la poursuite du développement des infrastructures de base et à l'amélioration du secteur public, avec notamment plus de 3 100 milliards de dinars destinés au secteur des travaux publics pour poursuivre l'extension et la modernisation du réseau routier et l'augmentation des capacités portuaires, plus de 2 800 milliards de dinars réservés au secteur des transports en vue de moderniser et d'étendre le réseau de chemins de fer, d'améliorer le transport urbain et de moderniser les infrastructures aéroportuaires, près de 500 milliards de dinars pour l'aménagement du territoire et l'environnement, et près de 1 800 milliards de dinars pour l'amélioration des moyens et des prestations des collectivités locales, du secteur judiciaire, et des administrations de régulation fiscale, commerciale et du travail. Par ailleurs, le programme 2010-2014 réserve également un montant de 250 milliards de dinars au développement de l'économie de la connaissance à travers le soutien à la recherche scientifique et la généralisation de l'enseignement et de l'usage de l'outil informatique dans tout le système national d'enseignement et dans le service public.