Toyota est en train de préparer une low-cost pour les marchés émergents. Ainsi, le constructeur japonais prévoit de développer un modèle low-cost inspiré de la Yaris. Il serait vendu aux alentours de 11.500 dollars (8.700 euros). Il lancera ainsi l'Etios dès la fin de l'année en Inde et cinq petits modèles en Amérique du Sud. De quoi asseoir sa place de premier constructeur au monde.il faut dire que le premier constructeur automobile mondial renoue avec les bénéfices. Le moteur de ses performances en termes de vente est aussi bien le marché japonais que la croissance de la Chine. Dans ce pays, toutefois, Toyota affiche une part de marché d'environ 5%, s'étant assigné l'objectif suivant: 800.000 unités vendues en 2010. D'avril à juin 2010, les ventes du groupe Toyota (en incluant Hino Motors et Daihatsu Motors) ont progressé d'environ 30% sur un an, pour atteindre quelque 1,9 million d'unités. La politique de réduction drastique de coûts opérées par Toyota, notamment des licenciements à tout vent, explique le retour aux bénéfices, mais en partie seulement. Les journalistes de Nikkei avancent une autre raison : si les ventes de Toyota ont fait boule de neige, en réalité + 30% sur un an, c'est grâce au dynamisme des marchés asiatiques. Le Japon, marché naturel de Toyota, tout comme la Chine opposent un contrepoids aux difficultés qui ternissent le reste du monde, en particulier l'Europe. Les Japonais sont paraît-il fidèles à la marque Toyota, à tel point que le cycle infernal des rappels de modèles défaillants survenus au cours des derniers mois ne les a pas décontenancés. Par ailleurs, le gouvernement a pris des mesures jugées efficaces en matière de prime à la casse, qui continuent à faire de l'effet. En mai dernier, Toyota avait communiqué des chiffres montrant que l'archipel nippon joue encore un rôle moteur dans son dispositif mondial : la production avait été supérieure à 1,7 million de véhicules (Daihatsu e Hino iclus), alors que dans l'ensemble du monde elle avait été de 3,6 millions d'unités. Encore faut-il relativiser ces chiffres puisque la moitié des modèles assemblés au Japon ont été exportés. Bien entendu, Toyota profite d'un contexte très favorable en Chine, où a eu lieu une hausse vertigineuse des ventes de voitures. Rien qu'en 2009, comme le rappelait la Tribune il y a quelques mois, ses ventes ont progressé de 21 %. Un marché d'autant plus attrayant que le gouvernement chinois s'efforce d'encourager la production de voitures hybrides (fonctionnant aussi bien à l'électricité qu'à l'essence), segment dans lequel Toyota excelle, notamment avec ses modèles Prius et Camry Hybride. Ainsi, le constructeur japonais a inauguré en janvier dernier un nouveau site à Guangzhou, voué à l'assemblage de la CamryHybride. Toyota dispose d'un appréciable potentiel de croissance en Chine: sa part de marché avoisine 5 %. En Chine, les ventes du Japonais ont augmenté de 21 % en 2009, contre une flambée du marché, toutes marques comprises, de 53 %. Cette année-là, les Chinois ont acheté 13,6 millions de voitures, dont 260.000 modèles portant la griffe Toyota. En janvier dernier, le président de Toyota, Akio Toyoda, s'était assigné un objectif de 800.000 voitures vendues en Chine tout au long de 2010.