La consommation des contingents tarifaires alloués à l'Algérie, dans le cadre des accords de libre-échanges, demeure encore modeste. La situation des produits soumis au système de contingentement tarifaire, arrêtée dimanche dernier, n'a pratiquement pas bougé depuis les dernières statistiques établies le 30 juin de l'année en cours. Les derniers chiffres révèlent, en effet, que la quantité des importations liées au contingent tarifaire a atteint le nombre de 42 sur les 72 contingents arrêtés, soit plus de 58 % des contingents sont épuisés. Un taux identique à celui enregistré en juin, si ce n'est trois contingents qui ont enregistré une hausse substantielle de leur utilisation. Dans la catégorie des produits agricoles à base animale, le contingent de dindes et dindons ayant été partiellement épuisé à la date du 30 juin, a enregistré un bond appréciable en grimpant de 8 points par rapport à juin. Sur la quantité initiale prévue, qui représente 10 tonnes, 5.8 tonnes ont été épuisées, soit un taux de 58 %. Dans la catégorie des produits alimentaires ( sous forme solide ) destinés à la transformation, les produits sans édulcorant ajouté n'ont été épuisés qu'à hauteur de 57 % selon les dernières statistiques, et sont passés à 70.5 % en août. Sur les 40 000 tonnes contingentées, il ne reste que 11 000 à acquérir. L'autre produit qui a enregistré une hausse de consommation, le riz dans la catégorie des produits céréaliers. Le riz toutes variétés confondues ( en paille, décortiqué, semi-blanchi, blanchi, brisures de riz ), est passé de 29 % seulement en juin à plus de 40 % en août. Les quantités restantes sont de l'ordre de 5400 tonnes. En outre, les contingents partiellement épuisés sont le maïs avec près de 600 tonnes non utilisées, les quantités de jets de bambou ( 45 % utilisés ), le tabac non-écotés ( 46 % ), les produits de charcuterie ( 27 %), les huiles de ricin ( 85 % ). En revanche, les produits alimentaires transformés à l'exception du contingent de la margarine, qui n'est utilisé qu'à hauteur de 19 %, les autres contingents du groupe sont épuisés à 100%. Il s'agit des levures vivantes, des préparations alimentaires composées, concentrés d'extraits et autres préparations alimentaires non conditionnées. Par ailleurs, l'épuisement total des contingents concerne, en premier lieu, les produits agricoles à base animale. Ainsi, le quota initial des vaches laitières et génisses pleines, a été entièrement épuisé, soit en quantité : 10 000 tonnes, suivi par les contingents des produits avicoles ( poussins de chair et de ponte), en plus de ceux destinés à la reproduction. En quantité : 80 tonnes. Idem pour les aliments de bétail et les nutriments qui entrent dans leur composition. Dans la catégorie des produits agricoles, le contingent des semences reste presque non touché. En effet, sur la quantité initiale prévue par le contingentement, qui est de 40 000 tonnes, seule une quantité de 198 tonnes a été utilisée, soit 0.44 % du contingent. Pour les autres produits à base végétale, tels que les fruits ( agrumes, fruits secs, fruits secs à coques ) ils sont entièrement épuisés. S'agissant des produits alimentaires ( sous forme solide ) destinés à la transformation, ils ont tous enregistré un épuisement des contingents auxquels ils appartiennent. A rappeler, par ailleurs, que le contingentement tarifaire permet de limiter les quantités qui seront admises en réduction totale ou partielle des droits de douane et des taxes d'effet équivalent. Une fois le contingent atteint, les importations ne seront pas refoulées, mais dédouanées dans les conditions de droit. L'octroi des préférences se fera selon le principe appelé " premier arrivé, premier servi ", qui consiste à permettre le dédouanement des importations aux conditions privilégiées jusqu'à ce que les quantités fixées par le contingent soient atteintes. Les importations effectuées après la date d'épuisement du contingent sont admises avec paiement des droits et taxes, rappelle-t-on.