Une reprise des négociations directes avec Israël a été conditionnée lundi par le président palestinien, Mahmoud Abbas, par un gel complet de la colonisation israélienne, conformément aux décisions du Quartette. "Nous sommes prêts à engager des négociations directes avec Israël si le Quartette le demande sur la base de ses décisions en date du 19 mars", a annoncé M. Abbas à des journalistes à Ramallah à la veille d'une nouvelle mission de l'émissaire spécial américain George Mitchell. Le Quartette pour le Proche-Orient (Etats-Unis, Russie, UE, ONU) réuni le 19 mars à Moscou, a appelé Israël à stopper la colonisation dans les territoires palestiniens occupés et à une reprise des négociations afin d'aboutir d'ici deux ans à "l'émergence" d'un Etat palestinien. Israël avait rejeté cet appel. Ainsi, l'Autorité palestinienne réclame, avant de s'engager dans des négociations directes, des garanties sur un gel de la colonisation en Cisjordanie et à El-qods-Est occupée, sur des questions de sécurité et sur le tracé des frontières d'un futur Etat palestinien. Il est à rappeler que les négociations directes sont suspendues depuis l'agression israélienne contre à Ghaza fin décembre 2008. Palestiniens et Israéliens mènent, depuis le mois de mai, des discussions indirectes dites de "proximité" par l'intermédiaire de M. Mitchell, qui n'ont toujours pas enregistré de progrès. M. Mitchell doit s'entretenir mardi séparément avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et M. Abbas. Il n'exclut pas la possibilité d'une annonce d'une reprise de négociations directes pendant sa visite. Par ailleurs, Israël a ordonné des mesures de restrictions pour empêcher l'accomplissement des prières à la mosquée El-Aqsa durant le mois sacré du Ramadhan, ont rapporté des sources médiatiques. Selon ces mêmes sources, des instructions ont été données à la police israélienne pour empêcher l'accès à El-Aqsa aux hommes à moins de 60 ans et aux femmes à moins de 45 ans "sans autorisation spéciale". Les mêmes sources ont précisé qu'Israël a égalemnt interdit les visites entre familles à El-Qods durant le mois de Ramadhan et l'aïd El Fitr. Les forces occupantes ont l'habitude d'être déployées en force durant le mois sacré du Ramadhan sous prétexte d'éviter les opérations de la résistance palestinienne. D'autre part, le ministre israélien de la Défense Ehud Barak a comparu mardi devant une commission d'enquête, en déclarant qu'il assumait ses responsabilités en tant que chef des armées. Devant le comité Turkel, organe d'enquête interne israélien sur les conditions juridiques de l'assaut mené fin mai par des commandos israéliens contre une flottille d'aide humanitaire à destination de la bande de Gaza, Barak a déclaré qu'il assumait ses responsabilités pour la manière dont l'armée a appréhendé la flottille. Durant l'audition, il a mentionné plusieurs fois les responsabilités et la coopération entre le bureau du Premier ministre et son ministère. Au niveau politique on décide "quoi" faire et l'arme décide "comment" le faire, a-t-il déclaré