Les investissements bilatéraux entre la Chine et l'Association des Nations d'Asie du Sud-Est (ASEAN) sont bas par rapport au volume du commerce bilatéral, a constaté vendredi Yi Xiaozhun, vice-ministre chinois du Commerce. M. Yi a fait cette remarque lors du 5e Forum pour la Coopération économique Pan-Beibu à Nanning, capitale de la région autonome Zhuang du Guangxi (sud-ouest). En 2009, les investissements bilatéraux entre la Chine et l'ASEAN ont totalisé 10 milliards de dollars. C'est très peu comparé au commerce bilatéral d'un volume total de 213 milliards de dollars, a-t-il expliqué, attribuant la faiblesse des investissements aux infrastructures fragmentées de la région Chine-ASEAN. "Prenons pour exemple le chemin de fer Bangkok-Kunming. Les standards de chargement sur cette ligne ont des normes différentes en Chine et en Thaïlande. Il faut donc décharger et recharger les marchandises à la frontière, ce qui augmente le coût et baisse l'efficacité." Il a également demandé de faire davantage d'efforts pour établir un système légal sain d'investissement et pour garantir la transparence et la stabilité des politiques. Par ailleurs, les actifs de l'Etat dans les entreprises publiques appartenant à l'administration centrale ont atteint 2 010 milliards de yuans (297,4 milliards de dollars) fin juin, soit une hausse de 10,71% par rapport à 2008, a annoncé jeudi la Commission de Supervision et de Gestion des Actifs de l'Etat. Environ un quart de ces entreprises possèdent chacune plus de 10 milliards de yuans d'actifs de l'Etat. Le chiffre dépasse 100 milliards de yuans dans six entreprises relevant de l'administration centrale, indique la commission dans un communiqué publié sur son site Internet. Selon le communiqué, les capitaux de l'Etat affluent vers les grandes entreprises publiques fortement compétitives sur le plan international. Quelque 30 entreprises nationales chinoises, dans les secteurs de télécommunications, de l'électricité et de la pétrochimie, figurent sur la liste Fortune Global 500 des plus grosses entreprises. En août, le nombre d'entreprises chinoises appartenant à l'administration centrale a atteint 123, contre 196 début 2003. Ainsi, l'économie chinoise devrait être stable et solide au second semestre et ainsi croître d'environ 10 à 11% sur l'ensemble de l'année a estimé lundi Zhang Yutai, un économiste officiel de premier plan. La prévision de Zhang Yutai, qui dirige le Centre de recherche et de développement, un groupe de réflexion dépendant du gouvernement chinois, est plus optimiste que celles de nombreux observateurs indépendants comme de certains économistes gouvernementaux, qui ont abaissé leurs estimations pour les ramener dans une fourchette allant de 9 à 10%. Par ailleurs, Xia Bin, un conseiller universitaire du comité de politique monétaire de la banque centrale chinoise, a mis en avant les secteurs dans lesquels le gouvernement devrait chercher à intensifier ses dépenses. "Nous devrions accélérer les investissements dans le logement encadré pour éviter une chute trop rapide des investissements et veiller à ce que la croissance économique chinoise reste rapide et stable", a-t-il déclaré dans une dépêche publiée par l'agence de presse officielle Xinhua. En revanche, Wu Xiaoling, ancien vice-gouverneur de la banque centrale, a estimé que la Chine devrait apprendre à tolérer un ralentissement de sa croissance compte tenu du résultat de ses efforts visant à rendre l'économie chinoise plus dépendante de la consommation et moins des investissements.