Les échanges commerciaux entre la Chine et l'Algérie ont augmenté de 43 % en 2005 par rapport à l'année précédente, à 1,7 milliard de dollars (1,429 milliard d'euros). Obsédée par la question énergétique, la Chine investit principalement dans le secteur des hydrocarbures. Ses entreprises de BTP gagnent quantité de contrats. Aujourd'hui, près de 8 000 Chinois travaillent en Algérie, et environ 420 chinois sont des commerçants. Ce développement commence d'ailleurs à inquiéter la France, premier partenaire du pays avec près de 22% de parts de marché. En effet, les statistiques douanières indiquent que la Chine a été le second fournisseur de l'Algérie au cours du mois de novembre 2006. Le premier fournisseur reste la France, avec 322 millions de dollars. D'autre part, la Chine a réalisé un volume de 172 millions de dollars. Se classent ensuite les Etats-Unis avec 164 millions de dollars et l'Italie avec 142 millions de dollars. Le mois d'octobre, elle occupait la même position. En 11 mois, la Chine a exporté vers l'Algérie pour un montant de près de 1,5 milliard de dollars. Si cette tendance se poursuit, ce pays va détrôner l'Italie de sa place de second fournisseur de l'Algérie. A noter ainsi, que durant les neuf premiers mois de l'année 2006, la Chine s'est classée en troisième position avec 1,169 milliard de dollars. L'Italie se maintenait au second rang avec 1,394 milliard de dollars. La France reste le premier fournisseur de l'Algérie. Ses ventes s'élevaient à 3,241 milliards de dollars au cours des neuf premiers de l'année 2006. Les économies chinoise et algérienne sont complémentaires, a indiqué M. Bouteflika, à l'issue du Forum sur la Coopération sino-africaine (FCSA) le 8 novembre dernier, qui s'est tenue dans la capitale chinoise. La coopération bilatérale durera longtemps et aboutira à une situation gagnant-gagnant, car la Chine possède des expériences réussies du développement économique, des technologies avancées et des capitaux, tandis que l'Algérie a un bon environnement d'investissement et de riches ressources naturelles, a-t-il ajouté. A vrai dire, il a espéré que la coopération entre l'Algérie et la Chine servira de modèle à la coopération Afrique-Chine et Sud-Sud. Dans cette optique, le vice-ministre chinois du Commerce Wei Jianguo a déclaré lui aussi de son côté, que la Chine encourage ses entrepreneurs à investir en Algérie, pays considéré comme un bon frère, bon ami et bon partenaire de la Chine. Pour rappel, L'Algérie a établi des relations diplomatiques avec la Chine le 20 décembre 1958. Lors de la visite du président chinois Hu Jintao en Algérie en février 2004, les deux pays ont annoncé l'établissement de relations de coopération stratégique. Entre autre, la Chine est devenue par la force des choses, la destination normale de l'Afrique, car les Africains se disent déçus de la "coopération" avec les pays occidentaux et les institutions financières internationales qui, au fil des années, les a endettés et même appauvris. Dans ce sens, qualifiant les relations Chine-Afrique de tonitruantes, l'Europe et les Etats-Unis commencent à avoir un regard langoureux sur l'Afrique dont ils ont autant besoin que la Chine de ses ressources énergétiques et autres qu'elle recèle. A noter enfin, que la Chine et l'Algérie partagent une amitié spéciale et ont cultivé des relations amicales et sincères depuis l'établissement des relations diplomatiques il y a un demi-siècle. Les dirigeants de la Chine et de l'Algérie ont eu des entretiens sincères et profonds durant le FCSA, qui ont abouti à une série d'accords dans les domaines de l'économie, des taxations, de la justice et de l'exploration pétrolière que la Chine s'engage à mettre en œuvre pour renforcer la coopération bilatérale dans l'intérêt mutuel, a noté Huang au cours du forum précédent.