Une semaine après les coulées de boue dévastatrices qui ont fait au moins 1.248 morts à Zhouqu (nord-ouest), la Chine s'est arrêtée dimanche pour une journée de deuil national en hommage aux victimes. Une cérémonie s'est déroulée à Zhouqu, retransmise en direct à la télévision. A 10h du matin, une sirène a retenti dans cette ville dévastée de la province du Gansu, où quelque 5.000 secouristes et habitants ont observé une minute de silence. La télévision d'Etat a aussi montré des mineurs du nord de la Chine et des employés des chemins de fer qui se recueillaient au même moment à la mémoire des victimes. Dans tout le pays, cinémas et salles de karaoké avaient fermé et les concerts étaient annulés, ainsi que les représentations publiques sur le site de l'Exposition universelle de Shanghaï. A Pékin, le drapeau chinois géant flottant sur la place Tiananmen a été mis en berne, comme sur tous les édifices publics et les représentations chinoises à l'étranger. Les sites Internet se sont parés de noir. Au moins 1.248 personnes, selon le dernier bilan officiel publié dimanche, ont été tuées par des coulées de boue et des éboulements dus aux pluies diluviennes qui ont frappé Zhouqu le 8 août. Au moins 496 personnes sont toujours portées disparues. Des la fin de la cérémonie du souvenir, les soldats et secouristes ont immédiatement repris le travail, dégageant les débris charriés par le fleuve Baïlong en crue, qui traverse la ville, alors que la météo prévoit de nouvelles pluies, de mardi à jeudi. Un tiers de la ville reste sous les eaux. Selon le ministère des Affaires civiles, au moins 45.000 personnes ont été évacuées. Au milieu des sirènes et klaxons, le peuple chinois est resté silencieux dimanche en hommage aux victimes de la coulée de boue survenue il y a une semaine dans le district de Zhouqu, dans la province du Gansu (nord-ouest). A 10h00, les dirigeants chinois, les citoyens, les étudiants et les ouvriers à travers le pays ont observé trois minutes de silence à la mémoire des victimes de la catastrophe, une semaine après qu'elle a frappé le district de Zhouqu de la préfecture autonome tibétaine de Gannan du Gansu. Au moins 1 239 personnes ont trouvé la mort et 505 autres sont toujours portées disparues. Au village de Dongjie à Zhouqu, plus de 5 000 sauveteurs et villageois se sont immobilisés, silencieux, tête baissée, en signe de respect pour tous ceux qui ont perdu la vie dans la catastrophe. Des milliers de personnes se sont rassemblées dimanche matin à la place Tian'anmen dans le centre-ville de Beijing où le drapeau national a été hissé en haut du mât puis mis en berne, en hommage aux victimes. Un drapeau a également été mis en berne à Xinhuamen, l'entrée principale de Zhongnanhai, siège du Parti communiste chinois (PCC) et du gouvernement central, dans le cadre de la journée de deuil national. Le drapeau national a été mis en berne dimanche dans l'ensemble du pays, ainsi que dans les ambassades et consulats de Chine à l'étranger. Il est à signaler que toute festivité publique a été annulée dimanche. Peu après minuit dans la nuit de samedi à dimanche, les pages d'accueil des sites Internet chinois se sont affichées en noir et blanc, en signe de deuil. En outre, toutes les activités récréatives tels que cinéma, karaoké et loisirs en ligne dont les jeux et la musique, sont suspendues dimanche, a-t-on appris d'une circulaire d'urgence publiée par le ministère chinois de la Culture. Dimanche correspond au septième jour depuis la survenue de la catastrophe. Selon les traditions chinoises, le septième jour après un décès marque le moment fort de la période de deuil.