Après avoir évalué les différentes activités des secteurs du commerce, des finances, de l'énergie et des ressources en eau,….c'est au tour du secteur des travaux publics d'être entendu par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, jeudi dernier. Ainsi, lors de la présentation de sa communication, le premier responsable du secteur, M. Amar Ghoul, a rappelé les principaux éléments de la stratégie sectorielle à l'horizon 2030, qui vise la concrétisation de deux objectifs principaux, à savoir la sauvegarde d'un patrimoine infrastructurel de plus en plus important et sa modernisation à travers la réalisation de plusieurs projets structurants en relation avec les grandes options d'aménagement du territoire. Dans ce sens, il faut rappeler que la stratégie adoptée a permis au secteur d'enregistrer, durant le précédent programme quinquennal 2005-2009, la création de nouveaux postes d'emploi, le renforcement de l'outil national de réalisation et d'ingénierie par la création de 3.500 nouvelles entreprises et 400 bureaux d'études rien que pour la filière des travaux publics. Il en résulte également du précédent programme l'achèvement de plusieurs infrastructures, à savoir l'entretien et le développement d'un linéaire global de 67.369 km réparti sur tout le territoire national (Nord, Hauts-Plateaux et Sud), dont 41.277 km en actions d'entretien (routes nationales, chemins de wilayas et chemins communaux) et 26.092 km en actions de développement (modernisation, construction neuve, développement...), l'engagement et la livraison de plusieurs tronçons du premier réseau autoroutier (autoroute Est-ouest et rocade Sud d'Alger) d'un linéaire global de 1.920 km, le parachèvement de la route transsaharienne avec la livraison du dernier tronçon Tamanrasset frontière algéro-nigérienne sur 415 km, la modernisation et la consolidation des axes structurants: routes côtières et pénétrante Nord-Sud, RN3, RN6, RN50, la réalisation de 1.250 ouvrages d'art (nouvelles constructions, réhabilitation et entretien), la mise en place de 87.000 unités de signalisation verticale, la mise en place de plus de 80.000 km de signalisation horizontale, le balisage de 2.000 km de pistes du Grand Sud, la réalisation de 37 ouvrages souterrains de type "trémie", la réalisation de 11 ports et abris de pêche, le renforcement et la réhabilitation de 21 pistes aéroportuaires, etc. S'agissant du même contexte, il est à noter que tous ces résultats obtenus, seront consolidés davantage par la poursuite des actions engagées grâce au programme quinquennal 2010-2014. Ainsi, durant cette période, le ministre prévoit notamment la création projetée de près de 700.000 emplois, le désenclavement et l'amélioration des conditions de déplacement des populations, le renforcement de l'outil national de réalisation et d'engineering, avec la création et le développement de nouvelles entreprises et bureaux d'études dans la filière des travaux publics. Par ailleurs, il est attendu pour l'amélioration des infrastructures routières : la réalisation d'un linéaire de 18.100 km, (développement des liaisons routières dans les régions des Hauts-Plateaux et du Sud d'un linéaire total de 2.000 km), l'entretien, le confortement et la réalisation de près de 1 200 ouvrages d'art (construction de 4 grands ouvrages d'art à Constantine, Annaba, Oued Menar, dans la wilaya de Mila, et Alger), le renforcement du dispositif d'entretien routier par la construction de 108 nouvelles maisons cantonnières et l'acquisition, au profit des 15 parcs régionaux, d'un matériel d'appoint dédié aux interventions lors des intempéries, la réalisation de 1 486 km, pour compléter le projet de l'autoroute Est-Ouest ( la réalisation de la 4e rocade autoroutière, d'une longueur de 350 km qui traversera 5 wilayas du centre à savoir Aïn Defla, Médéa, Bouira, M'Sila et Bordj Bou Arréridj et reliera Khemis-Miliana à Bordj Bou Arréridj, la réalisation de la liaison autoroutière reliant la ville de Béjaïa à l'autoroute Est-Ouest sur 100 km Béjaïa, Bouira, la réalisation de la pénétrante autoroutière reliant le port de Djen Djen et l'autoroute Est-Ouest sur 100 km (Jijel, Mila, Sétif), la réalisation de la liaison express Bou Ismaïl/Cherchell sur 65 km, la réalisation de 7 liaisons autoroutières d'un linéaire global de 515 km qui relieront les ports d'Oran, Mostaganem, Ténès, Skikda et certains chefs-lieux de wilaya (Laghouat-Djelfa, Tizi-Ouzou et Tipaza) à l'autoroute Est-Ouest. En matière d'infrastructures maritimes, le programme quinquennal 2010-2014 comprend 56 projets répartis comme suit: 10 projets dans le cadre de la préservation de l'existant par le confortement et le rempiétement des infrastructures au niveau de 8 ports, l'extension du terminal à conteneurs du port d'Oran, la réalisation de 4 ports et abris de pêche, 6 projets d'extension, d'aménagement de port de pêche, 21 projets de protection de 22 sites de rivage, 10 projets pour le dragage de 3 ports de commerce, 5 ports et abris de pêche, 1 port de plaisance ainsi que la protection de 2 ports de pêche contre l'ensablement. Pour ce qui est des infrastructures aéroportuaires, les actions essentielles prévues au titre du plan quinquennal 2010-2014, se déclinent à travers 30 projets, à savoir le renforcement des aérodromes d'Oran, Timimoun, Béchar, Tiaret, Illizi, In Aménas, Tébessa, Alger, Jijel et El Goléa, l'extension de la piste principale de l'aérodrome de Sétif et des parkings des aérodromes d'Annaba et d'El Goléa, la réhabilitation de l'aérodrome de Mostaganem, des travaux d'assainissement et de protection des aérodromes de Béjaïa, Tébessa et Annaba. En outre, après une écoute attentive de la présentation du premier responsable du secteur des travaux publics, le président de la République a souligné que "la concrétisation de l'important programme de ce secteur nécessite d'être accompagnée par des actions de réforme et de modernisation de l'organisation des services de l'entretien routier ". Outre , le chef de l'état a tenu également à préciser " l'importance de respecter les délais de réalisation, l'exigence de la qualité des ouvrages et la maîtrise des coûts, ajoutant que l'expérience acquise par les cadres et les travailleurs du secteur doit être valorisée pour conforter l'outil d'études et de réalisation national selon effectivement des normes internationales".