La Banque centrale européenne devrait prolonger au-delà de la fin de l'année ses prêts illimités aux banques et reprendre au début 2011 les discussions sur la sortie de ses mesures exceptionnelles, a dit vendredi Axel Weber, membre du conseil des gouverneurs de la BCE. Les marchés financiers, qui espèrent que la BCE décidera lors de sa réunion du 2 septembre de maintenir ses mesures d'urgence de soutien au crédit interbancaire et s'abstiendra de tout retrait brutal, ont fortement réagi à ces propos. A la suite des commentaires d'Axel Weber, considéré comme l'un des fers de lance de la lutte contre l'inflation au sein de la BCE, l'euro a touché un plus bas de cinq semaines contre le dollar et un plus bas de sept semaine contre le yen. Les rendements des emprunts d'Etat allemands à cinq et dix ans ont dans le même temps enregistré de nouveaux plus bas historiques. L'agence Bloomberg a rapporté qu'Axel Weber estimait "sage" de maintenir les prêts liés aux opérations de refinancement à une semaine, à un mois et à trois mois au-delà de la fin 2010. "La plupart de ces discussions sur la poursuite de la sortie (des mesures d'urgence) seront, je crois, mises au point au premier trimestre", a déclaré le président de la Bundesbank lors d'un entretien réalisé jeudi. Ces commentaires viennent s'ajouter à ceux d'autres membres de la BCE, comme Athanasios Orphanides et Patrick Honohan, qui ont appelé à la poursuite des mesures exceptionnelles de l'institution européenne en matière de liquidités. Pour rappel, la Banque centrale européenne (BCE) a annoncé mardi avoir alloué 155,2 milliards d'euros à 109 banques lors de son opération principale sur une semaine, un montant stable depuis plusieurs semaines et attestant un meilleur fonctionnement du prêt interbancaire. Cette opération se déroule chaque semaine au taux fixe très généreux de 1% de la BCE et à volume illimité, rappelle un communiqué. La semaine dernière, 153,7 milliards d'euros avaient été alloués à 111 banques installées en zone euro. Après des tensions liées à la crise de la dette publique en Europe, le remboursement d'un prêt géant de la BCE début juillet et la publication des tests de résistance des banques européennes, les banques de la zone euro se prêtent de nouveau davantage entre elles, ce qui les rend moins dépendantes de l'opération principale de la BCE et éloigne le risque d'une pénurie de crédit. Par conséquent, la Banque centrale européenne n'est pas sortie de l'auberge suite aux emprunts des Etats de la zone euro qui ont entassé des sommes exorbitantes encore à rembourser. Au mois de mai, le sujet à polémique était la Grèce, le Portugal et l'Espagne et voilà que dans la ligne de mire, Dublin vient d'être subventionné de 1,5 milliard d'euros à la suite d'une instabilité de sa structure financière. Le CDS ou la protection contre des risques de défaut de l'Irlande a ainsi progressé un peu trop vite et visiblement angoissant. La relance économique mondiale s'interroge vivement à l'idée que la Banque Centrale Européenne ne puisse diminuer volontairement ses subventions avec notamment un rachat en recul de 10 millions d'euros de crédits octroyés, il y a tout juste une semaine et seulement 9 millions d'euros, la veille par rapport aux pays de la zone euro. Les experts et analystes restent perplexes quant à cette manœuvre de la BCE surtout l'Allemagne. Toutefois, malgré un léger ralentissement au sein de la finance européenne, la Banque centrale européenne a continué sa subvention en accordant 155,2 milliards d'euros à quelques 109 banques de la zone euro. Une bonne initiative de la BCE afin de mieux d'assurer l'équilibre économique.