Le train de l'élargissement de l'Union européenne (UE) doit avancer pour tous les pays candidats, a annoncé jeudi le ministre belge des Affaires étrangères Steven Vanackere, dont le pays assure la présidence européenne jusqu'au 31 décembre 2010. "L'idée est que le train européen ne devra pas s'arrêter et que nous devrons être capables d'envoyer un message clair en faveur du changement dans la bonne direction pour chaque pays candidat (à l'UE)", a affirmé le ministre belge à l'issue de la rencontre avec son homologue chypriote Marcos Kyprianou. Il a indiqué que les progrès du processus d'élargissement devraient inclure tous les pays candidats, dont la Turquie. "Nous souhaitons nous assurer que tous les pays candidats continuent d'avoir la sincère conviction que chaque pays est prêt à déployer des efforts pour aborder cette route, pour s'approcher des acquis communautaires, a sa place au sein de l'UE", a-t-il déclaré. "La Belgique insiste sur le fait que chaque pays candidat a son avenir en ses propres mains en progressant par soi-même", a souligné le ministre belge, ajoutant : "Nous souhaitons encourager tous les pays candidats à poursuivre le processus". L'UE a posé des conditions préalables à l'adhésion à l'UE de la Turquie, appelant cette dernière à contribuer à trouver une solution au dossier Chypriote et à reconnaître Chypre, où la Turquie a envoyé ses troupes en 1974. Aucun pays candidat ne se verra traiter avec plus de sérieux ou accorder davantage de priorité, a indiqué le diplomate belge. Cependant, l'Islande, à court d'argent, a démarré ses discussions d'adhésion à l'UE au mois de juillet, après que l'effondrement de son système bancaire l'ait persuadée de rechercher la sécurité financière du côté de l'adhésion à l'Union européenne, un mouvement auquel est opposée la majorité de sa population. La confrontation au sujet des maquereaux, qui contrarie les pêcheurs écossais et irlandais opérant dans le cadre des quotas, risque d'avoir un impact négatif sur les prochaines négociations d'adhésion entre l'UE et l'Islande, a écrit Maria Damanaki, commissaire européenne aux affaires maritimes et à la pêche, à Štefan Füle, le commissaire en charge de l'adhésion européenne. Il n'y rien qui justifie que le niveau les pêcheries islandaises augmente sans cesse, aurait écrit Mme Damanaki le mois dernier. Le ministre de la pêche écossais Richard Lockhead a déclaré que la réputation du maquereau comme l'un des rares poissons géré de manière durable était désormais menacée. La question transcende les relations diplomatiques ou les rivalités régionales parce que le futur et la viabilité de l'approvisionnement mondial en maquereaux est en jeu, a-t-il dit. En réponse, la Federation of Icelandic Fishing Vessel Owners (fédération des propriétaires de bateaux de pêche islandais) dit que l'Islande a le droit de pêcher comme bon lui semble dans ses eaux, soutenant avoir augmenté ses limitations de capture suite au comportement déraisonnable de l'UE pendant les négociations sur la pêche. Cet incident n'est pas sans rappeler la " guerre du cabillaud " dans les années 70, durant laquelle les vaisseaux navals et les chalutiers britanniques et islandais étaient en conflit au sujet de l'accès aux généreux stocks de cabillauds.