La liste rouge des produits chimiques toxiques de la Convention de Stockholm comprend désormais vingt et un. En effet, neufs nouveaux polluants organiques persistants (POP) ont été ajoutés à cette liste. Il est à rappeler que la Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants (POPs) est entrée en vigueur le 17 mai 2004 mais elle a été signée en mai 2001 dans la capitale suédoise par 151 pays. Ainsi, la Convention de Stockholm sur les POP du 22 mai 2001 vise principalement à réduire les pesticides dangereux et les produits chimiques industriels qui risquent de tuer, d'endommager les systèmes nerveux et immunitaires, de causer le cancer ou des problèmes reproductifs et d'interférer dans le développement normal de l'enfant et du nourrisson. Auparavant, les 12 premiers POPs visés par la Convention comprenaient neuf pesticides (aldrine, chlordane, DDT, dieldrine, endrine, heptachlore, hexachlorobenzène, mirex et toxaphène), deux produits chimiques industriels (PCB (polychloro-biphényles), ainsi que l'hexachlorobenzène, également utilisé comme pesticide). Lors des négociations sur les neuf nouveaux produits chimiques proposés pour être ajoutés à la liste déjà existante dans le cadre de la Convention en mai 2009, le Secrétaire général adjoint des Nations unies et le directeur exécutif du PNUE, M. Achim Steiner, avaient déclaré à Genève, que " Les risques posés par ces produits chimiques sont élevés et ces substances toxiques laissent des empreintes chimiques à travers le monde. Les agriculteurs, les femmes enceintes, les jeunes, les générations à venir et certaines communautés isolées comme celles de l'Arctique sont particulièrement vulnérables". Sous l'égide du Programme des Nations unies pour l'environnement, la Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants (POPs) vise à réduire, voire éliminer certains produits toxiques. Les neufs produits qui s'ajoutent à la liste rouge sont principalement des pesticides, ignifuges et insecticides très utilisés dans le monde. Le plus fameux d'entre eux est le lindane qui a été utilisé comme insecticide à large spectre pour les semences et le traitement du sol. Toutefois, il est à signaler que la fabrication du lindane a diminué au cours des dernières années et seulement un petit nombre de pays le produit encore. Le chlordécone figure également sur cette liste, le poison des Antilles. Ce pesticide de la famille des DDT est un composé organique chloré synthétique, qui a été notamment utilisé comme pesticide agricole. Il a été produit pour la première fois en 1951, pour lutter contre le charançon du bananier aux Antilles, un insecte qui ravage les plantations de ce fruit. Mais l'exposition au chlordécone augmente le risque du cancer de la prostate d'autant plus que sa présence est encore détectable dans les sols, ce qui pose de gros problèmes sanitaires. La liste rouge inclut aussi le sulfonate de perfluorooctane, très persistant et que l'on trouve dans une vaste gamme de produits surtout dans l'électricité, les textiles, tapis, papiers, etc…Les alpha et beta hexachlorocyclohexane figurent également dans cette liste. Ce sont des ignifuges (retardateurs de flamme) utilisés dans l'industrie chimique dont les peintures, potentiellement cancérigènes comme l'éther hexabromobiphenyl et heptabromodiphenyl. La liste s'étend encore pour inclure le pentachlorobenzene, une substance utilisée dans des produits à base de PCB, des supports de colorant, des fongicides, et des retardateurs de flammes, ainsi que l'éther tetrabromodiphenil et pentabromodiphenyl. Les bromodiphényléther congénères sont un groupe de substances organiques bromées qui inhibent ou suppriment la combustion dans les matières organiques, qui sont utilisées comme additifs retardateurs de flamme. Il est fort à signaler qu' un bon nombre de ces polluants ont déjà été interdits dans de nombreux pays et qui sont non biodégradables et ont été reconnus dangereux par des études.