En voulant aller de l'avant à tout prix, les hommes n'ont pas été visionnaires. En développant la chimie, ils en ont usé et abusé. Aujourd'hui, leur mauvaise foi primant, ils paient – et font payer aux pays en voie de développement – le prix de leur irraison. Ils réalisent que l'industrie chimique est un réel danger et pour la planète et pour leur propre survie. Depuis la généralisation de la chimie au début du XXe siècle, en Europe s'entend, jusqu'à nos jours, on ignore encore le degré de toxicité des près de 2 500 substances produites à plus de 1 000 tonnes par an dans le monde. Par ailleurs, jusqu'en 1981, les produits chimiques n'étaient soumis à aucune étude (*). C'est durant la décennie en question que l'écotoxicité est devenue incontournable pour déterminer les polluants organiques persistants (POP) listés de nos jours – en vue de l'interdiction de production et de l'utilisation de ces derniers – par le Protocole de Stockholm dont la 4e réunion de la Conférence des parties se tiendra à Genève du 4 au 8 mai 2009. Or, le retard accusé en la matière nous réserve bien des surprises. Des produits d'entretien aux pesticides la chimie a littéralement façonné notre environnement. Nous mènera-t-elle droit vers la décadence d'un XXIe siècle très incertain ? N. R. (*) In la Petite Encyclopédie Larousse du développement durable