Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président palestinien Mahmoud Abbas ont accepté l'invitation de Barack Obama de reprendre un dialogue direct. Mais les chances d'un accord sont minces, les divergences subsistant sur la colonisation, les frontières d'un Etat palestinien et ses pouvoirs, et le statut d'El Quods Avant leur reprise formelle, le président américain Barack Obama recevra mercredi pour un dîner à la Maison Blanche, outre MM. Abbas et Netanyahu, le roi de Jordanie Abdallah et le président égyptien Hosni Moubarak notamment. Des rencontres bilatérales sont également prévues. Pour Mahmoud Abbas, il a fait assumer à Israël l'entière responsabilité de l'échec des négociations si la colonisation se poursuivait en Cisjordanie et à El Quods annexée en 1967 et dont les Palestiniens entendent faire leur capitale. "Je suis conscient des difficultés et ne les minimise pas", a dit dimanche Benjamin Netanyahu, assurant "avoir bien l'intention d'étonner les sceptiques". Après plusieurs mois de négociations indirectes infructueuses et sous intense pression américaine, l'Autorité palestinienne a accepté d'entamer un dialogue direct sans garanties préalables, en particulier sur la colonisation. Mais elle a averti que la non-reconduction du moratoire entraînerait la fin des pourparlers. Par ailleurs, l'Autorité palestinienne a félicité samedi, le rôle de l'Union européenne dans les négociations de paix au Moyen-Orient. "L'Autorité palestinienne est favorable à une représentation de l'UE dans le processus de paix et salue un engagement plus importante de l'UE dans le processus", a déclaré Ghassan al-Shaka, un responsable de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP). M. Al-Shaka a tenu ces propos en réponse à une déclaration du ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner, qui demande que l'UE soit représentée dans les négociations entre les Palestiniens et Israéliens qui reprendront début septembre à Washington. Selon Al-Shaka, les Palestiniens souhaitent utiliser la déclaration du Quartette international pour le Moyen-Orient, dont fait partie l'UE, comme l'une des bases des négociations avec Israël. D'autre part, des dizaines de Palestiniens ont manifesté samedi dans la bande de Gaza pour protester contre la décision de l'Autorité palestinienne de reprendre les négociations avec Israël. La manifestation était organisée par le Front démocratique de libération de la Palestine (FDLP). Les manifestants ont marché sur la principale rue de la ville de Gaza, en brandissant des drapeaux palestiniens et scandant des slogans dénonçant la reprise des négociations avec Israël avant le gel de la colonisation israélienne dans les territoires palestiniens occupés. "Nous rejetons clairement les négociations directes", a dit Saleh Zidan, un responsable du FDLP dans la bande de Gaza. Il a appelé l'Autorité palestinienne à ne pas engager les négociations avec Israël, qui, selon lui, utiliserait les discussions pour couvrir la poursuite de la colonisation et des agressions. Cependant, il y a lieu de signaler que le conflit au Moyen-Orient a coûté 12 milliards de dollars depuis 1991, rapporte dimanche l'Agence de presse officielle égyptienne MENA en citant un rapport indien. Le rapport est contenu dans un livre intitulé "Le coût du conflit au Moyen-OrientÉ élaboré par le Strategic Foresight Group basé en Inde. Selon le rapport, le Moyen-Orient a connu un montant record de dépenses militaires depuis 20 ans et est considéré comme la région la plus armée du monde. Le conflit a un effet négatif sur les Palestiniens et a coûté la vie à 4.000 Palestiniens depuis 2000. Le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté a dépassé un million epuis 2006, indique le rapport.