Reprise n L'émissaire américain pour le Proche-Orient, George Mitchell, reprendra dans les prochains jours ses navettes de négociations indirectes entre Israéliens et Palestiniens. «George Mitchell sera dans la région dans le courant de cette semaine pour poursuivre ses entretiens réguliers avec les deux partie», a indiqué le porte-parole du département d'Etat. «Nous voulons voir des négociations directes commencer dès que possible», a-t-il poursuivi, commentant des informations de la presse israélienne évoquant un passage à cette étape au 1er août. «Si les conditions permettent que ce soit le 1er août, nous trouverons cela très encourageant. Mais cela n'est pas une date-limite», a-t-il souligné. «Il y a peu de chances d'obtenir un accord juste pour tout le monde tant que nous n'aurons pas de négociations directes», a-t-il ajouté, tout en affirmant que le dialogue indirect entamé en mai, baptisé «de proximité» par Washington, avait «son utilité». Les pourparlers directs ont été gelés depuis l'offensive meurtrière de l'Etat hébreu dans la bande de Gaza fin 2008. Le président américain, Barack Obama, a dit le 8 juillet espérer qu'ils reprendraient avant le 26 septembre, la date de la fin du moratoire partiel de la construction dans les colonies juives de Cisjordanie. Obama, qui s'exprimait après une rencontre avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a appelé le lendemain le président palestinien Mahmoud Abbas, l'assurant de son engagement en faveur de l'établissement d'un Etat palestinien. M. Abbas a affirmé à plusieurs reprises ne pas voir l'intérêt de négociations directes sans « réponses » ou « signaux » d'Israël sur les questions de la sécurité et des frontières, deux des principales pierres d'achoppement du processus de paix israélo-palestinien. Avant la reprise des navettes de Mitchell, la municipalité de Jérusalem a autorisé hier la construction de 20 nouvelles maisons à Jérusalem-Est, annexé, une mesure qui pourrait entraver le processus de paix israélo-palestinien. Jérusalem et les colonies juives sont l'une des questions les plus épineuses des négociations de paix. Israël a proclamé Jérusalem sa «capitale éternelle et unifiée», alors que les Palestiniens veulent faire du secteur oriental de la ville la capitale de leur futur Etat. La communauté internationale ne reconnaît pas l'annexion israélienne du secteur oriental de la Ville sainte occupé depuis juin 1967. « Nous allons continuer à construire Jérusalem, dans tous ses quartiers, peu importe la situation politique», a déclaré au site d'information israélien un membre de la commission.