L'Assemblée générale des Nations Unies consacre une session spéciale, à New York, du 20 au 22 septembre, à l'examen des progrès réalisés vers les objectifs de développement pour le Millénaire (ODM). En fixant ces objectifs, les pays membres et les partenaires du développement se sont engagés à éliminer l'extrême pauvreté et la faim et à améliorer sensiblement le bien-être et la situation économique des populations pauvres de la planète à l'horizon 2015. Les pays en développement faisaient de réels progrès dans la lutte contre la pauvreté avant les récentes crises alimentaires, énergétiques et financières. Alors que 52 % des habitants des pays en développement vivaient en situation d'extrême pauvreté en 1981, cette proportion était tombée à 25 % en 2005, la pauvreté ayant fortement reculé en Asie de l'Est, en Amérique latine et en Europe orientale et centrale. Les progrès, toutefois, n'ont pas profité pas à tous. L'Afrique subsaharienne continue d'être en retard dans le combat contre la pauvreté. Les taux de sous-alimentation et de malnutrition ont diminué, mais pas assez rapidement pour éliminer la pauvreté d'ici à 2015. D'après les estimations de la Banque mondiale, en raison des crises alimentaires, énergétiques et financières, 64 millions d'êtres humains supplémentaires vivent dans le dénuement le plus complet en 2010 et quelque 40 millions de personnes supplémentaires n'ont pas mangé à leur faim l'année dernière. D'ici à 2015, 1,2 million d'enfants supplémentaires pourraient décéder avant l'âge de cinq ans et environ 100 millions de personnes supplémentaires n'auront pas accès à l'eau potable. Le Groupe de la Banque mondiale est résolument déterminé à aider les pays à atteindre les ODM, grâce notamment au doublement du montant des prêts de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) et de l'Association internationale de développement (IDA), qui sont passés de 50 milliards de dollars pour l'exercice 07-08 a 106 milliards de dollars pour l'exercice 09-10. L'IDA, institution du Groupe de la Banque mondiale spécialisée dans les prêts aux pays les plus pauvres, a contribué à une amélioration substantielle de l'accès des populations à divers services essentiels. Soucieuse d'aider les pays à atteindre les ODM relatifs à l'éducation, la Banque mondiale augmentera de 750 millions de dollars son aide aux services d'éducation de base sous forme de dons et de prêts sans intérêts en concentrant son attention sur les pays qui ne sont pas bien engagés pour atteindre ces objectifs à l'horizon 2015, notamment en Afrique subsaharienne.