Comme la plupart des établissements publics, le Centre culturel algérien à Paris (CCA) que dirige depuis 2006 l'écrivain algérien Yasmina Khadra fera sa rentrée littéraire ce mois de septembre. La date exacte fixée par ce centre pour ouvrir le bal de ses activités est le 25 septembre prochain où l'établissement ne compte pas miser sur un programme intellectuel et guidé, mais plutôt sur de l'animation artistique. Le menu qui est trimestriel puisqu'il s'étalera jusqu'à décembre prochain, s'appelle "Fanfarai", un mot composé qui contient comme vous le voyez bien, les termes fanfare et rai. Ces activités ou si vous préférez cette rentrée culturelle se fera selon les organisateurs du CCA sous le signe de la diversité. Le gros morceau de ce programme sera donc concédé comme il est sous entendu dans l'appellation, "Fanfarai" aux œuvres ou une partie d'œuvres musicales composées plus spécifiquement pour les cuivres ou les pupitres de cuivres d'un orchestre symphonique ou d'harmonie. Autrement dit, le thème phare de cette rentrée sera illustré par des déambulations festives sans oublier la création littéraire. Les spectacles que proposera le Centre culturel algérien à Paris se composeront dans la plupart des cas par des rencontres qui mêleront fanfare et musique rai. Décrite comme une "véritable expérience humaine et musicale", elle mettra en valeur onze musiciens de cultures diverses en réinterprétant des musiques du terroir maghrébin et en mêlant cuivres et percussions traditionnelles. Dans ce spectacle de rue, se côtoient thèmes arabo-berbères, consonances afro-cubaines, latines ou jazz. Ça va donc parader dans le Paris sur initiative du Centre culturel algérien qui habituellement confine son programme dans la grande salle du centre. Selon les organisateurs, ce spécial menu de la rentrée est une façon de "s'inscrire dans la diversité et d'essayer d'élargir l'audience de cette culture algérienne méconnue, voire délaissée". C'est ce qu'a affirmé le directeur du CCA, M. Mohamed Moulessehoul alias Yasmina Khadra qui propose du festif dans une contrée qui devient de plus en plus fermée aux différentes civilisations. Des sons algériens à Paris De plus, et toujours à l'affiche du CCA, figurent des spectacles qui seront notamment animés par le chanteur Hamidou. La soirée Hamidou est prévue pour le 16 octobre prochain. Hamidou un habitué de cette scène parisienne fera donc son come back après quelques années d'absence. Idem pour Samir El Assimi qui sera dès le 3 décembre prochain à l'affiche du CCA. El Hadi El-Anka enfant fidèle du maître de la musique chaâbie sera à l'honneur au CCA le 27 novembre prochain. D'autre part, la création littéraire ne sera pas en reste du programme d'activités du CCA. Un hommage sera rendu aux Editions Barzakh à l'occasion du 10e anniversaire de leur création. Une soirée est, à cet effet, programmée le 30 septembre en présence du directeur des Editions, Sofiane Hadjadj, qui s'enorgueillit, dans une libre tribune parue dans la revue du CCA "Kalila", de cataloguer près de 110 titres. Fidèle à sa tradition, le CCA compte aussi organiser des activités devant commémorer les dates du 17 Octobre 1961 et du 1er novembre 1954, en prévoyant des projections de films et des rencontres avec des historiens dont Jean-Luc Einaudi, auteur, entre autres ouvrages liés aux évènements du 17 Octobre 1961, de "Scènes de la guerre d'Algérie en France" en 2009 et "La bataille de Paris", en 1991. il faut rappeler que Barzakh est lauréat du prix 2010 de la fondation du Prince Claus. Le prix salue Barzakh pour son travail visant à " donner aux Algériens une voix, pour sa participation à la réflexion critique nécessaire sur la réalité algérienne, pour avoir construit un pont entre des langues et cultures différentes et pour son rôle dans l'expression du potentiel créatif du pays ".