Le chef de la diplomatie algérienne, M. Mourad Medelci, a rencontré son homologue chinois, M. Yang Jiechi, conformément au mécanisme du dialogue politique régulier entre l'Afrique et la Chine. Tenus à New York, en marge de l'Assemblé général de l'ONU, les discussions se sont axées sur les outils du renforcement de la coopération sino-africaine dans les affaires internationales et la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) et la promotion de la paix et de la sécurité en Afrique, rapporte l'APS. Dans ce sens, les deux parties ont réaffirmé leur détermination pour approfondir le nouveau partenariat stratégique sino-africain et intensifier la coopération pragmatique et multisectorielle dans le cadre du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA). Malgré les effets négatifs de la crise financière internationale, la partie africaine a salué l'accroissement des prêts préférentiels par la partie chinoise et son initiative de porter à 3 milliards de dollars le capital du Fonds de développement Chine/Afrique, qui atteindra progressivement 5 milliards de dollars afin de soutenir l'accroissement des investissements chinois en Afrique. La partie chinoise a apprécié les efforts déployés par les organisations régionales africaines dont l'Union africaine et les pays africains pour régler par eux-mêmes les conflits régionaux et préserver la paix et la stabilité régionales, et a assuré qu'elle continuera à participer de manière constructive à la médiation et au règlement des situations de crise en Afrique. Dans le même temps, les deux parties ont exprimé leurs préoccupations vis-à-vis des nouveaux défis qu'affronte l'Afrique comme le terrorisme, la piraterie, la criminalité transnationale organisée, les effets négatifs du changement climatique et la crise financière internationale. A cet égard, elles ont appelé la communauté internationale à accroître son soutien aux efforts de l'Afrique pour la paix et le développement afin d'assurer sa sécurité et sa stabilité. Pour concrétiser les perspectives africaines, la Chine a réitéré son soutien au processus d'intégration africaine et son respect des décisions prises en autonomie par les pays africains concernant les modalités de leur intégration, et a salué l'adoption du programme de développement des infrastructures en Afrique qui constitue une priorité de la coopération sino-africaine, et appuiera la réalisation des grands projets d'infrastructures africains. Cependant, la partie chinoise a souligné qu'elle continuera à œuvrer conformément aux principes des avantages réciproques et du développement durable, à accroître la valeur ajoutée des produits africains et à ouvrir davantage son marché aux produits africains afin d'améliorer la structure du commerce sino-africain. Conscientes des graves défis de la sécurité alimentaire qu'affronte le monde, les deux parties ont souligné que la communauté internationale doit revoir ses ambition dans le domaine, surtout en Afrique. En outre, les deux parties ont appelé l'ONU a réformer le système financier international, la représentation des pays africains au Conseil de sécurité, à une nouvelle stratégie écologique mondiale. A ce propos, la Chine toujours a été prête à assumer son rôle dans le cadre du Nepad. Néanmoins, elle a réaffirmé ses engagements d'aider les pays africains à améliorer leurs capacités de production agricole et de préservation de la sécurité alimentaire par l'élargissement des investissements agricoles, le développement des infrastructures et le transfert des techniques agricoles. A rappeler que le volume des échanges commerciaux entre la Chine et l'Afrique ont dépassé les 106 milliards de dollars en 2008, mais ont diminué de 14% environ pour s'établir à plus de 90 milliards de dollars en 2009, en raison de l'effet négatif de la crise financière internationale.