A chaque fois qu'un site est retenu pour l'implantation d'un CET, les populations opposent leur veto. L'une des dernières décisions retenues par les autorités publiques d'implanter une décharge intercommunale à Oued-Ghir, commune limitrophe du chef-lieu de wilaya, a soulevé l'ire des associations et des populations de cette localité. Celles-ci ont rejeté, catégoriquement, le choix du terrain au lieudit “ Bouchakroun ”, puisant leur argumentation dans, tout d'abord, l'historique du lieu qui fut un champ d'honneur où sont tombés des moudjahidine, puis dans le risque de contamination des nappes phréatiques existantes en aval du terrain. On rappellera, par ailleurs, que les autorités publiques avaient déjà tenté d'implanter cette structure, notamment dans les localités de Sidi-Ali Lbhar, de Boulimat et d'Ighil Iza dans la commune de Béjaïa et où, à chaque fois, les populations de ces localités se sont opposées, avec, comme argument, la “ préservation de la santé publique et de l'environnement ” .L'inexistence de décharge contrôlée à travers plusieurs communes de la wilaya a donné naissance à la prolifération de décharges sauvages. Cette situation catastrophique frappe de plein fouet les APC, qui n'arrivent plus à réguler les dépôts de déchets et ceci malgré la disponibilité de l'Etat pour la réalisation des centres d'enfouissement technique (CET). Si l'implantation des C.E.T ravive, à chaque fois, le mécontentement des populations, ces dernières ne font rien ni pour signaler aux services des APC, ni à ceux de la PUB (Police urbaine), ni encore interdire aux camionneurs de décharger leurs détritus et agrégats créant ainsi des décharges sauvages à chaque endroit. Un comportement des plus contradictoires avec l'esprit de la préservation de l'environnement. Alors n'est-il pas temps, aujourd'hui, d'ouvrir un débat ou d'initier des campagnes d'explication sur la différence existant entre une décharge publique et un centre d'enfouissement technique, sachant que les techniques de collecte et d'enfouissement d'ordures que l'on voudrait implanter, sont identiques à celles employées ailleurs?. En attendant, les populations continueront à s'opposer à l'implantation de ces structures, l'environnement à être agressé par la prolifération des décharges sauvages et les APC à se débattre pour mettre en place les moyens humains et matériels nécessaires à la préservation de l'environnement et de la santé de ces mêmes citoyens qui s'opposent à l'installation de ces CET et ce, quelle que soit la pointe de la technologie considèrées.