Serait-il faisable un projet d'accélération du processus de mise à niveau des entreprises ? Ne pourrons pas, compte tenu que les fonctionnaires œuvrant dans les institutions qui ont un rapport avec l'économie de marché ou un rapport avec sa mise en place, procéder à leur formation pour les mettre, eux, également à niveau avec les exigences requises par le fonctionnement de l'économie de marché, ou plutôt avec les négociations auxquelles ils participent ? On dit que c'est à son propre rythme que l'économie algérienne s'est engagée dans le processus de sa mise à niveau jusqu'à l'atteinte des objectifs assignés à la mise en œuvre de tout le programme des réformes qu'elle a initiées. Quand pourrons- nous dire que l'heure est venue où ses capacités à entrer de plain-pied dans l'économie de marché sont au maximum, c'est-à-dire en mesure de relever les défis qui l'attendent ? Selon ceux qui avaient participé à la préparation des programmes de mise à niveau, les réformes sont faites selon les normes internationales requises en la matière, les mentalités se sont adaptées à l'évolution dans un contexte de forte concurrence, les investissements sont sécurisés sur le plan juridique tandis que se poursuivent les négociations pour l'accès de notre pays à l'OMC. C'est dans ce contexte qu'était lancé le processus de privatisation par l'ouverture du capital des entreprises publiques et ce, dans tous les domaines d'activité. La phase de prise de possession des informations sur notre économie, l'état d'avancement et l'ampleur des réformes mises en œuvre, ce qui s'est traduit par les "manifestations d'intérêt" est normalement porté à maturité par son achèvement, puisque les volontés du passage au concret se sont maintenant raffermies. On a souvent l'habitude d'entendre dire que l'Algérie prépare déjà le terrain au retour et à la consolidation de la croissance en imputant les moyens de financement à son propre budget, avec la part des dépenses d'équipement supérieure à celle des dépenses de fonctionnement, ce qui facilitera davantage la rentabilité des investissements directs étrangers. Pour tout ce qui concerne l'investissement et la prise de participation, que cette dernière soit partielle ou totale, on disait également qu'il n'y a aucun domaine de restriction d'activité, car même le secteur financier est concerné puisque des banques sont proposées à la privatisation et que le champ des investissements dans ce secteur particulier est ouvert. Il était plutôt ouvert et ne l'est plus maintenant, du moins pour une certaine période. On dit également que le gouvernement veille à ce que les réformes soient appliquées et à ce que l'économie algérienne ne reste pas en marge de l'économie mondiale car il est convaincu que la prospérité à construire dans le monde, soit partagée à condition que les règles internationales édictées soient strictement respectées. L'objectif de l'Algérie est que l'économie de marché prenne le relais de la dépense publique pour financer le développement au bénéfice autant de nos partenaires que de notre pays.