Les Etats-Unis ont laissé entendre qu'ils comptaient plaider au sein du G20, pour une hausse des ratios de capitaux des plus grandes institutions financières supérieurs à ceux prévus par les dernières règles du Comité de Bâle pour l'ensemble des banques. Dans un discours prononcé à Bruxelles sur les " perspectives concernant les discussions au sein du Groupe des Vingt ", Marisa Lago, sous-secrétaire adjointe au Trésor chargée des marché financiers, a plaidé en faveur d'une " stratégie internationale pour les institutions financières d'importance systémique ". Mme Lago a indiqué que les Etats-Unis voulaient que ces entreprises disposent de " plus de capital ", selon le texte de son allocution publié par le Trésor à Washington. L'Amérique, a-t-elle ajouté, compte mettre en oeuvre la réforme internationale adoptée récemment par le Comité de Bâle sur le contrôle bancaire, mais souhaite également que " les institutions financières internationales soient logées à la même enseigne " partout dans le monde. Les banques centrales et les régulateurs bancaires d'une vingtaine de pays réunis au sein du Comité de Bâle sont tombés d'accord le 12 septembre sur un relèvement du minimum de fonds propres " durs " (capital social et bénéfices mis en réserve) que les établissements financiers devront détenir, à 7% du total de leurs crédits. Les experts du Comité de stabilité financière (FSB pour Financial Stabilité Board) présenteront lors du prochain G20 à Séoul, en novembre des recommandations concernant les très grandes banques, appelées "systémiques", selon un communiqué du FSB. Cette décision a été prise lors d'une réunion de l'institution internationale à Paris, au ministère de l'Economie et des Finances, et sous la présidence de l'Italien Mario Draghi. Ces recommandations prévoient notamment que ces grandes banques, dont la faillite pourrait avoir des conséquences dramatiques pour un pays, devraient avoir des capacités d'absorption de pertes plus importantes que les banques de taille moyenne. Par ailleurs, les experts du FSB se sont aussi penchés lundi sur la problématique des notations des agences financières et de leur impact sur les économies nationales. Des règles à ce sujet, visant à réduire les effets de ces notations, seront présentées à la prochaine réunion des ministres des Finances et des gouverneurs de banques centrales du G20, en octobre. Le G20 regroupant l'ensemble des dirigeants des principaux pays développés et émergents se tiendra les 11 et 12 novembre à Séoul (Corée du Sud). Enfin, le FSB a publié la première étude concernant un de ses pays-membres, en l'occurrence le Mexique. Cette étude porte sur la mise en oeuvre, dans le pays examiné, des principes internationaux de réglementation du secteur financier, promus par le FSB. Deux autres pays sont actuellement examinés, l'Espagne et l'Italie, et les rapports à leur sujet seront publiés en 2011. Le FSB compte 64 membres, représentant 24 pays, et de nombreuses organisations internationales. Son secrétariat est situé à Bâle (Suisse), au siège de la BRI (Banque des règlement internationaux). La France compte trois membres au sein du FSB le ministère de l'Economie et des Finances, la Banque de France et l'Autorité des marchés financiers (AMF).