Plusieurs attentats à la bombe ont eu lieu et ont été suivis de coups de feu dans le quartier de Mansour, dans l'ouest de Bagdad, dimanche après-midi. Au moins six explosions ont été entendues vers 14H00 heure locale (11H00 GMT) dans le quartier de Mansour, selon un correspondant de Xinhua sur place, qui a vu la présence de dizaines de soldats irakiens dans la zone, après les attentats. Une source du ministère irakien de l'Intérieur a confirmé les attaques mais n'a pas pu donné des détails pour le moment en ce qui concerne d'éventuelles pertes humaines et matérielles. Les violences et les attaques continuent à être enregistrées dans les villes irakiennes malgré les efforts du gouvernement visant à restaurer l'ordre dans le pays après les élections législatives tenues il y a sept mois. Il faut savoir que le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki se rendra dimanche en Jordanie dans le cadre d'une tournée dans des pays voisins et régionaux avec pour objectif de chercher du soutien au poste qu'il occupe et de demander à ces pays de traiter de façon égale avec tous les partis politiques irakiens, selon des sources officielles. "Maliki entamera aujourd'hui une visite à Amman en tant que chef d'une délégation de haut niveau pour discuter des questions politiques en Irak et dans le monde arabe", a déclaré Ali al-Dabbagh, porte-parole du gouvernement. Le Premier ministre irakien se rendra également en Egypte et en Turquie, a fait savoir M. Dabbagh, ajoutant que les visites de M. Maliki visaient à inviter ces pays à maintenir des "distances neutres" vis-à-vis des partis politiques irakiens engagés dans une lutte en vue de former un nouveau gouvernement. Mercredi, M. Maliki a effectué une visite à Damas et a rencontré le président syrien Bachar al-Assad, dans le but de normaliser les relations avec ce pays voisin après plus d'un an de tension, une crise déclenchée par des attentats survenus à Bagdad que le gouvernement irakien avait imputés à la Syrie. Damas a rejeté les accusations Bagdad. Au début du mois, M. Maliki a critiqué des pays voisins de l'Irak pour des ingérences dans la formation du nouveau gouvernement irakien, tout en appelant tous les rivaux politiques à poursuivre les négociations destinées à trouver des solutions à l'impasse qui a déjà duré sept mois dans la formation du futur gouvernement. Lors des législatives du 7 mars, le Bloc irakien, alliance laïque soutenue par des sunnites et menée par l'ancien chef du gouvernement Iyad Allawi, est arrivé en tête, avec deux sièges d'avance sur l'Alliance de l'Etat de droit (AED) du Premier ministre sortant Nouri al-Maliki, un mouvement chiite. Malgré des mois de négociations et les multiples tentatives américaines de conciliation, aucun des deux n'est parvenu à forger une coalition de gouvernement majoritaire.