Le président du groupe d'amitié algéro-français, Belkacem Belabes , a affirmé, hier à Alger, que les lois algériennes protègent les investissements étrangers et contribuent de manière efficace à créer un environnement favorable pour l'investissement productif. Intervenant lors d'une rencontre regroupant des députés des Parlement des deux pays, à l'APN, Belabes a précisé que l'Algérie ne veut pas construire une économie basée sur les services. L'Algérie, a-t-il dit, est en quête d' " investissements productifs créateurs de richesses et d'emplois ". Abordant les relations entre l'Algérie et la France et les possibilités de leur développement, le même intervenant insistera sur la nécessité de les consolider davantage. Selon Belabes, les relations entre les deux pays ne doivent pas souffrir de tensions en raison de la longue histoire qu'ils partagent et l'importance de la communauté algérienne installée en France, ceci, en plus, a-t-il ajouté, de la densité de la circulation des personnes entre les deux pays. Le parlementaire algérien a mis l'index, dans son intervention, sur la nécessité de réactiver la grande commission parlementaire algéro-française qui n'a pas tenu sa réunion prévue, initialement, à la fin de l'année écoulée. Belkacem Belabes a estimé, par ailleurs, que les politiciens doivent laisser la question du colonialisme aux spécialistes et aux historiens. Il n'a pas manqué d'affirmer, à la même occasion, que : " Nous ne pouvons pas oublier l'histoire et que le colonialisme a été condamné à travers le monde entier ". De son côté, Jean-Paul Garou, chef de la délégation parlementaire française, a mis l'accent sur l'impératif de dépasser les obstacles existants pour développer la coopération entre les deux pays, dans l'intérêt des deux peuples. Il a, notamment, insisté sur l'utilité de développer les échanges d'expériences dans les domaines juridiques et judiciaires. Il a fait référence, dans ce contexte, au nombre important d'étudiants algériens qui poursuivent leurs études dans les instituts et les universités françaises. Le parlementaire français a soutenu que " les plaies du passé ne doivent pas freiner l'effort de consolidation de la coopération multisectorielle entre les deux partenaires ". Abordant le climat des affaires en Algérie, Jean-Paul Garou dira que " il est du droit de l'Algérie de promulguer des lois dans l'objectif de protéger son économie ". Il est important, a-t-il ajouté, que les entreprises et les sociétés françaises prennent part dans la réalisation de projets économiques en Algérie dans l'intérêt des deux peuples. Signalons, enfin, que cette rencontre, regroupant les parlementaires des deux pays, a été une occasion pour évaluer la coopération entre l'Algérie et la France dans les différents domaines économiques et l'examen des possibilités de son élargissement. Les parlementaires ont eu, également, à débattre des différentes questions internationales et, plus particulièrement, de celle inhérente à la lutte contre le terrorisme transfrontalier et la situation dans la région du Sahel.