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«Les rapports entre les entreprises algériennes et françaises sont de simples relations commerciales» Ammar Ziad :président de l'Union nationale des opérateurs de la pharmacie
Comment voyez-vous l'état des relations entre les chefs d'entreprises algéro-françaises ? Elles sont simples et compliquées à la fois. En réalité, le gouvernement algérien n'a pas une politique claire sur les investissements des entreprises algériennes, d'où l'intérêt d'élargir le champ de consultation auprès des entrepreneurs. Cela est nécessaire pour connaître les attentes de l'Etat pour promouvoir un partenariat industriel avec nos fournisseurs étrangers. Il faudrait mettre en place un cadre de lois pour, précisément, obliger, d'une certaine manière, ces fournisseurs étrangers à venir investir. Ce qui est attendu des fournisseurs étrangers ce n'est pas uniquement l'investissement financier, mais plutôt un transfert de technologies, un accompagnement et de la formation. Comment situez-vous les rapports entre les entreprises algériennes et françaises ? Les rapports entre les entreprises algériennes et françaises sont de simples rapports commerciaux. Cela est valable également pour les autres entreprises mondiales. C'est un véritable problème. Il n'y a pas de vrai partenariat pour des unités de fabrication locales. Comment expliquez-vous cette situation ? Est-ce que le manque de moyens a pesé sur ces relations ? Les opérateurs étrangers ont les moyens pour investir en Algérie. Ils ont les technologies et la maîtrise de la production, ainsi que le cadre adéquat pour accompagner les entreprises algériennes. Mais, tant qu'ils peuvent continuer à vendre les produits finis, ils camperont sur cette activité commerciale. C'est à la partie algérienne de les contraindre et de les corriger, d'une certaine manière, à venir investir dans notre marché. Sur ce plan, il faudrait améliorer l'encadrement juridique pour favoriser la coopération et le développement de l'investissement en Algérie. Justement, les autorités publiques estiment avoir pris suffisamment de décisions favorables à l'investissement productif en Algérie, à travers notamment la fameuse loi de finances complémentaire 2009… Effectivement. Mais, si l'on prend la disposition sur le partage du capital (51% pour les opérateurs nationaux et 49% pour les opérateurs étrangers), on peut dire que c'est plutôt un frein à l'investissement étranger. Les sociétés étrangères veulent investir en Algérie en contrôlant la majorité du capital. Elles ne veulent pas venir investir en étant minoritaires.