Devant la commission des finances et du budget de l'Assemblée populaire nationale (APN), un exposé détaillé sur le secteur du Travail, de l'emploi et de la sécurité sociale a été présenté dimanche passé par le ministre Tayeb Louh. Ainsi, le ministre a développé les grands axes de son département, qui reposent essentiellement sur la modernisation, l'amélioration des services et prestations et la rationalisation des dépenses. A propos de la réforme du système de sécurité sociale, qui nécessite un équilibre financier, M. Louh a précisé que "l'accent a été mis sur la rationalisation des dépenses des assurances à travers la poursuite de la mise en œuvre de la politique de remboursement des médicaments, l'application du système de tarification référentielle, le renforcement du système juridique pour lutter contre les dépassements et la fraude, la réforme du système de financement de la sécurité sociale et le lancement de la Caisse nationale de recouvrement des cotisations". En termes d'acquis, le secteur compte élargir le réseau des structures de la sécurité sociale, qui compte 1345 structures en 2010, la poursuite du développement du système du tiers payant, dont bénéficient 2.500.000 personnes, la modernisation des cliniques spécialisées, la création de quatre centres régionaux de radiologie et d'imagerie médicale ayant bénéficié à 72.000 assurés sociaux, des centres régionaux d'archives, la création d'une école nationale de la sécurité sociale et d'un deuxième centre de personnalisation de la carte électronique Chifa. En outre, le ministre a mentionné que de la généralisation du système de la carte Chifa se poursuivra, tout en relevant que 4.700.000 cartes ont été délivrées. S'agissant de la politique de l'emploi engagée par son département, M. Louh explique que l'encouragement de la création des entreprises par les jeunes, l'appui aux investissements générateurs d'emplois, la modernisation des organismes chargés de l'emploi, représentent des outils efficaces dans la lutte contre le chômage d'un côté, et de l'autre côté, ces outils aideront certainement à la concrétisation du programme visant la création de trois millions d'emplois d'ici à l'horizon 2014. En communiquant des statistiques, le ministre a fait savoir que le taux de chômage a reculé de 15,3 % en 2005 à 10,2 % en 2009. Par ailleurs, après avoir entendu l'exposé, la commission a attiré l'attention du ministre sur quelques questions telles que les pratiques de certaines sociétés étrangères vis-à-vis des travailleurs algériens, les problèmes que rencontre le projet carte Chifa et les entraves qui entourent le financement des projets par les banques.