Plusieurs conférenciers nationaux et étrangers spécialistes ont pris part en participons à la journée d'implantologie orale qui a été organisée samedi avant-hier à Alger par le conseil national de déontologie médicale. Placée sous le thème "Ethique et implantologie", cette journée médicale, la 2 eme du genre, a été consacrée à trois volets, à savoir : les complications implantaires, les techniques utilisées et la réalité de cette pratique en Algérie. Dans une intervention axée sur la gestion des complications bio-mécaniques en implantologie, le docteur en sciences odontologiques, Marc Bert a fait savoir que "les implants ostéo-intégrés connaissent un taux de succès égale à 95 %". "En dépit de ce taux élevé, le praticien ne doit en aucun cas négliger les 5 % restants qui représentent des complications d'ordre bio-mécanique dont il a l'obligation de gérer et de traiter" a-t-il souligné, ajoutant que "les poursuites judiciaires commencent généralement quand le praticien refuse de réparer ces complications". Concernant les complications mécaniques, figurent en premier lieu "les fractures qui peuvent toucher la couronne, le bridge ou l'implant du essentiellement à une erreur dans le choix de ce dernier, un défaut de conception ou de réalisation de la prothèse ou encore le système implantaire", a-t-il expliqué. Quant aux complications biologiques, le spécialiste a cité essentiellement "la mauvaise intégration de l'os et les infections". Par ailleurs, le président du Conseil national de l'Ordre des chirurgiens dentaires, Dr Loucif Abane, a fait savoir que le nombre de patients ayant eu recours à ce genre d'implants reste "très réduits" en Algérie. " Les patients ayant bénéficié des implants ostéo-intégrés à l'échelle nationale ne dépassent pas un millier de cas annuellement", a-t-il révélé, précisant que "la quasi totalité de ces opérations est prise en charge au niveau des cabinets privés". Selon le Dr Abane, le problème majeur est surtout le manque de formation spécifique au profit des praticiens Algériens qui exercent ce genre de pratiques, sachant que leur nombre ne dépasse pas la barre d'"une vingtaine sur le territoire national". Dans ce cadre, il a exprimé le souhait de l'Ordre de créer un diplôme universitaire dans cette spécialité. Concernant les coûts de ce genre d'opérations, Dr Abane a estimé qu'ils sont "quatre fois moindres par rapport à ceux des opérations pratiquées en France, qui est classée troisième mondialement", en la matière.