Le gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Laksaci, sera aujourd'hui, l'invité de " marque " des locataires du Palais Zighout Youssef. Mohamed Laksaci, présentera son rapport annuel portant sur l'évolution de la situation économique et monétaire du pays durant l'année 2009. Il sera question, essentiellement, de données statistiques traitant des réserves de change, de l'excèdent monétaire enregistré par les banques publiques et de la politique monétaire de l'Etat. Laksaci fera, en outre, un exposé portant sur les principaux indicateurs macro-économiques du premier semestre de l'année 2010. Le premier responsable de la BA devra aussi répondre aux questions orales des députés. Il sera certainement interpellé par les députés au sujet de la disponibilité de billets de banques et de leur état qui laisse à désirer. Des questions, faut-t-il le rappeler, qui reviennent chaque année sans qu'une solution définitive ne soit apportée à ce vieux problème. L'autre question à laquelle il sera appelé à répondre traite du placement des réserves de change dans les banques étrangères en Amérique et en Asie ainsi qu'en Europe. Ceci, en plus du délicat sujet du secteur informel qui contrôle, selon des statistiques de l'année 2008 et 2009, pas moins de 40 % de la masse monétaire en circulation dans le pays. Les membres de la chambre basse du Parlement seraient porté à poser des questions sur l'état d'avancement du processus de la reforme bancaire et des moyens mis par l'Etat pour lutter contre le phénomène de détournement de fonds, qui a touché plusieurs établissements financiers du pays. Il est attendu, en parallèle, que le gouverneur de la banque des banques disent que la situation financière du pays est solide. Il fera référence, notamment, aux réserves de change qui ont atteint les 150 milliards de dollars. Mohamed Laksaci ne manquera pas de mettre en relief la politique prudentielle adoptée par l'Algérie en matière de gestion de ses ressources financières. Il convient d'indiquer que ce fameux rapport, attendu par les spécialistes à la mi-octobre de chaque année, est présenté, habituellement en 200 pages contenant des données diverses. Pour 2009, le rapport a été reparti en 9 chapitres, en plus d'une annexe comprenant des tableaux statistiques. Les principaux axes du rapport traitent de l'environnement international, des répercussions de la crise mondiale sur l'économie algérienne, de l'évolution des prix et de l'activité économique. Le document de la Banque d'Algérie aborde, en outre, la balance des paiements, les finances publiques ainsi que le contrôle et la supervision bancaire. Signalons, enfin, que le rapport de la Banque d'Algérie portant sur l'évolution économique et monétaire, soumis annuellement au Parlement pour examen, est souvent accompagné de vagues d'interprétation des plus contradictoires qui liassent perplexes, pas uniquement le simple citoyen, mais aussi des spécialistes. Un nombre de députés n'ont pas manqué, d'ailleurs, de fustiger, l'année dernière, le gouverneur de la Banque d'Algérie en lui reprochant de verser sciemment dans les explications purement techniques. Une attitude que Laksaci adopte, disent-t-ils, dans l'objectif de mettre l'APN dans l'impossibilité de le critiquer.