A l'occasion de la rencontre qu'il a tenue avec les responsables de la société d'investissement médical des Emirats arabes unis, Djamel Ould Abbès, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, a réitéré les mêmes déclarations qu'il a faites à chaque rencontre qui rassemble son département et les opérateurs du domaine qu'ils soient fabricants, investisseurs ou fournisseurs. Ainsi, le ministre a affirmé lors de cette rencontre que "toute coopération avec des partenaires étrangers en matière d'équipement médical doit passer obligatoirement par un transfert de technologie", tout en insistant sur les besoins pressants de l'Algérie en matière de transfert technologique dans le domaine de l'équipement médical, notamment en oncologie, gynécologie et cardiologie. Le ministre a indiqué que "nous avons un grand besoin en physiciens et radiothérapeutes pour les cancéreux", a expliqué le ministre, ajoutant que "toute offre dans ce domaine est la bienvenue", sachant que, dans ce contexte, l'Algérie affiche un besoin impérieux en manipulateurs d'appareillage de radiothérapie, précisant qu'il existe un déficit de "57 machines". Concernant la volonté du groupe d'investissement médical des Emirats arabes unis, qui est en même temps partenaire des compagnies Philips et Electra, de s'impliquer dans le marché national, à travers la formation, en équipement médical et la construction d'hôpitaux, M. Ould Abbès a dit que ces propositions feront l'objet d'examen des experts. Cependant, le ministre a dressé un bilan général de la situation de l'équipement médical dans le pays, où il a indiqué que sur 73.000 équipements, près de 10.200 ne sont pas utilisés, à savoir 13,33%. "Plus de 5.000 équipements sont en panne, 2.000 montés mais non utilisés en raison du manque de manipulateurs et 3.000 sont encore dans les cartons", a-t-il précisé. Par ailleurs, s'agissant des perspectives de développement du secteur, le ministre a rappelé que le plan quinquennal du président de la République prévoit la construction de 1.000 structures sanitaires, entre hôpitaux, polycliniques et centres de santé. Pour les ambitions de l'Algérie de couvrir 70% de ses besoins en médicaments d'ici 2015, le ministre a annoncé, dans cette perspective, que le ministère rencontrera les pharmaciens, les producteurs, les importateurs et les fabricants de médicaments dans le courant de cette semaine pour discuter cette stratégie nationale qui vise à organiser le secteur pharmaceutique et mettre fin aux pénuries de médicaments. Ainsi, pour atteindre une sécurité dans la matière, le ministre a affirmé que "les partenaires doivent s'engager dans la fabrication de médicaments en Algérie et s'impliquer dans l'édification d'une industrie nationale du médicament".