Le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, a annoncé, jeudi, en marge d'une séance plénière à l'APN consacrée au débat sur la déclaration de politique générale du gouvernement, que des investissements seront consentis par l'Etat pour développer l'activité raffinerie en Algérie. "Il va y avoir des investissements dans le domaine du raffinage. Nous allons rénover et accroître les capacités des raffineries existantes. Et nous allons très certainement construire de nouvelles raffineries pour satisfaire les besoins du pays à très long terme", a-t-il expliqué. Concernant les activités de Sonatrach à l'international, M. Yousfi a indiqué qu'aucune révision des activités de la compagnie nationale des hydrocarbures n'est envisagée. "Il n'y a pas de révision de la politique de Sonatrach pour le développement de ses activités à l'international", a-t-il dit, précisant que des discussions sont en cours entre Sonatrach et BP pour la cession des actifs en Algérie du groupe pétrolier britannique. Interrogé sur le lancement du projet Medgaz, le ministre a répondu que "j'espère qu'il sera mis en route avant la fin de l'année". Le lancement de ce projet, réalisé en partenariat avec des compagnies espagnoles et françaises, a été reporté à plusieurs reprises. Pour ce qui est des prix du brut et les efforts de l'Opep pour maintenir les cours à un niveau avantageux pour les pays producteurs, M. Yousfi a affirmé: "je crois qu'il y a un consensus entre les membres de l'Organisation à ce que les prix du pétrole ne descendent pas au-dessous d'un certain niveau, entre 70 et 80 dollars. Je souhaite que les prix du pétrole soient à ce niveau là pour valoriser nos exportations". Le ministre a également indiqué qu'un "ambitieux programme" pour le développement des énergies renouvelables sera présenté au gouvernement avant la fin de l'année. "Nous allons présenter avant la fin de l'année un programme ambitieux en matière de développement des énergies renouvelables", a-t-il indiqué dans une déclaration à la presse. Il faut dire dans ce sens que des députés ont appelé jeudi soir le gouvernement à renforcer ses investissements dans le secteur des énergies renouvelables, véritable levier économique. les députés de plusieurs formations politiques ont affirmé que le développement du secteur des énergies renouvelables, notamment le solaire, permettra de générer de la richesse et de créer de nouveaux emplois. Ils ont estimé, dans ce contexte, que la conjoncture actuelle est favorable au développement de ce type d'énergies, appelées également "énergies propres ou non-polluantes", car l'Algérie pourrait exporter de l'électricité produite à partir du soleil vers des pays du Nord qui sont très demandeurs dans ce domaine. "L'Algérie ne peut plus continuer d'avoir une économie basée essentiellement sur les exportations des hydrocarbures en raison de l'instabilité que connaît le marché international du pétrole et l'émergence d'un nouveau type de gaz non-conventionnel", ont-ils ajouté. Ainsi, M. Youcvef Yousfi a indiqué à la presse que son département envisage de lancer un programme ambitieux. Le ministre a expliqué que parmi ces projets certains seront réalisés en partenariat, soulignant que "nous allons demander trois choses à nos partenaires étrangers : l'acquisition de technologies en ce qui concerne les laboratoires de recherche et l'expertise, la fabrication des équipements nécessaires au développement des énergies renouvelables en Algérie, car le coût de leur importation serait excessif, et l'exportation des excédents d'électricité produite à partir de ces énergies vers des marchés extérieurs, notamment européens". "Si les partenaires sont d'accord pour ces conditions, nous sommes prêts à y aller. S'ils ne le sont pas, nous n'allons pas y aller", a-t-il ajouté.