Un tir israélien a tué un Palestinien mercredi vers midi dans le nord de la bande de Gaza, ont affirmé des habitants et des médecins. Adham Abou Selmia, porte-parole des services médicaux de Gaza, a affirmé que Jihad Afana, 20 ans, a été tué dans l'attaque lancée par l'armée israélienne. Abou Selmia a affirmé à Xinhua que les troupes israéliennes ont tiré un obus de char près du point de contrôle d'Erez, tuant Jihad Afana. Rappelons que la Ligue arabe a imputé mardi à Israël la responsabilité de l'avortement des chances de réalisation de la paix et de la violence et l'instabilité engendrées par cette situation. Dans une déclaration à la presse au sujet du nouveau projet de loi israélienne relative à l'inscription d'El-Qods occupée parmi les priorités d'Israël en matière de colonisation, le chef du bureau du secrétaire général de la Ligue arabe a souligné que "ce texte montre qu'Israël n'est pas sérieuse quant à la réalisation de la paix". Toutes les mesures prises ces derniers temps par Israël tendent à réduire les chances de réalisation de progrès en matière de paix. Soulignant la condamnation par la Ligue arabe du projet de loi israélienne, le responsable a appelé les parties concernées au niveau international à faire preuve de plus de fermeté à l'égard d'Israël. Ces développements seront examinés lors de la réunion de la commission de l'initiative arabe de paix qui doit se tenir incessamment, a-t-il précisé. L'Autorité palestinienne a condamné mardi l'escalade israélienne dans la ville d'El-Qods visant à judaïser la ville et à imposer la politique du fait accompli. Elle a demandé l'intervention urgente du Conseil de sécurité et du Quartette, notamment les Etats-Unis, afin de protéger ce qui reste d'El-Qods et sa population en proie aux exactions israéliennes. Des organisations françaises ont lancé mercredi un appel aux dons pour financer le bateau d'aide humanitaire qu'elles comptent affréter à destination de la Bande de Ghaza entre avril et mai 2011, dans le cadre d'une deuxième flottille internationale qui tentera de briser le blocus israélien imposé aux territoires occupés de Palestine. Plus de 60 associations, partis politiques et syndicats français prennent part à cette campagne appelée "Un bateau français pour Ghaza". Membres du Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens et de la plate-forme des ONG françaises pour la Palestine, elles ont décidé de s'unir pour briser ce blocus, qualifié de "punition collective d'une population civile, en violation totale du droit international". "Ce que le gouvernement français refuse de faire, alors les citoyens le feront", est le message porté par ces associations, qui, dans une conférence de presse ont indiqué que le départ devrait avoir lieu au printemps prochain pour apporter de l'aide humanitaire à la population palestinienne et dénoncer le blocus israélien. Le bateau devrait partir d'un port français, ne fera pas d'escale en dehors de l'Hexagone, rejoindra une vingtaine d'autres navires de la flottille quelque part en Méditerranée et, ensemble, ils iront "droit sur Ghaza, ont indiqué les organisateurs qui insistent sur le fait qu'il s'agit avant tout d'une initiative de la société civile. "Ce sont les citoyens qui vont prendre en main ce que ne font pas les gouvernants", ont-ils relevé, ajoutant que le gouvernement français "soutient la politique israélienne dans son illégalité, et on est obligé de passer par la société civile parce que le politique est totalement inefficace". Pour les signataires, il s'agit de dénoncer ce siège mais aussi d'obtenir l'application des résolutions de l'Onu pour la paix au Proche-Orient. Ils ont souligné que la campagne "Un bateau français pour Ghaza" est à replacer dans un contexte actuel "extrêmement choquant. En pleine reprise des pourparlers, la colonisation et le blocus se poursuivent sans que les gouvernements, notamment français, ne réagissent". "Nous devons être le plus nombreux possible pour dire aux Palestiniens, aux Israéliens, à nos gouvernements et aux opinions publiques que le droit international doit être appliqué et que c'est la seule solution pour aboutir à la paix", ont-ils dit. Au printemps dernier, une "flottille de la paix" avait tenté de forcer le blocus imposé par Israël. Le 31 mai, dans les eaux internationales, l'armée israélienne avait donné l'assaut, rencontrant une résistance à bord de l'un des navires, le "Mavi Marmara". L'opération s'était soldée par la mort de neuf militants turcs.