Opération n L'aviation israélienne a effectué durant la nuit de mercredi à jeudi deux nouveaux raids aériens. Ces deux attaques se sont produites à l'approche de la fin, vendredi, d'une trêve des violences conclue entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas qui contrôle la bande de Gaza, par l'intermédiaire de l'Egypte. Les raids ont visé des ateliers métallurgiques dans les localités de Jabaliya et Khan Younes, respectivement au nord et au sud de la ville de Gaza. Ils ont provoqué de gros dégâts matériels mais n'ont pas fait de victimes, selon des sources médicales. Quelques heures auparavant, un Palestinien a été tué (mercredi soir) dans la bande de Gaza, par le tir d'un missile israélien. Falah Okel, âgé de 47 ans, a été tué, tandis que son fils et sa fille ont été blessés, dans leur maison, par l'explosion d'une roquette air-sol, dans la localité de Beit Lahiya, dans le nord de la Bande de Gaza. La victime n'appartient pas à un groupe armé. Un porte-parole militaire israélien a confirmé l'attaque aérienne, précisant qu'elle «visait des tireurs de roquettes» contre Israël. Auparavant, l'armée de l'air avait mené un premier raid contre un lanceur de roquettes prêt à faire feu dans le secteur proche de Beit Hanoun, dans le nord de la bande de Gaza. Des groupes armés palestiniens ont tiré, mercredi, un total de dix-neuf roquettes à partir de la Bande de Gaza vers le sud d'Israël. Les Brigades Al-Qods, branche armée du Jihad islamique, ont revendiqué les tirs de cinq roquettes en représailles à la mort d'un militant de ce mouvement palestinien, tué mardi par des soldats israéliens en Cisjordanie. Le Hamas et le Jihad islamique se sont prononcés contre la poursuite de la trêve. Dimanche, à Damas, le chef en exil du Hamas, Khaled Mechaâl, avait dit que la trêve ne serait «pas renouvelée». «Vendredi 19 décembre sera le dernier jour d'accalmie», a déclaré pour sa part, hier, mercredi, un responsable du Hamas à Gaza, Ismaïl Radwan, soulignant que son mouvement répondrait «à toute agression des forces d'occupation contre notre peuple». Côté israélien, le chef du gouvernement de transition, Ehud Olmert, a averti : «Cela nécessite une réaction et celle-ci viendra», en référence à l'intensification des tirs de roquettes. Ces tirs «nous renforcent encore dans la conviction qu'il ne peut y avoir un accord de trêve formel qui ne sera pas observé sur le terrain», a-t-il ajouté. Le ministre de la Défense, Ehud Barak, a, quant à lui, affirmé qu'Israël «ne craint pas d'engager une opération à grande échelle à Gaza mais ne s'empresse pas de la lancer», ajoutant : «Quand la situation l'exigera, nous agirons en conséquence.» Au moins 560 personnes, presque toutes palestiniennes, (en majorité membres de groupes armés), ont été tuées depuis la relance des négociations de paix israélo-palestiniennes fin novembre 2007 à la conférence internationale d'Annapolis, aux Etats-Unis.