La finance islamique et son développement en Algérie sera au menu de la 3e édition du Forum algérien de la finance islamique, prévu du 8 et 9 novembre à Alger. Plusieurs experts du secteur bancaire et financier devront participer à ce forum, selon les organisateurs, selon lesquels plusieurs thèmes seront abordés durant cette rencontre. Il y aura ainsi la problématique des banques privées dans le financement des entreprises privées algériennes, la finance islamique et son essor en Algérie, "devenue aujourd'hui une terre de prédilection au Maghreb pour les banques islamiques", selon les organisateurs. Parmi les thèmes qui seront également débattus lors de ce forum, il y aura également '' le rôle de la finance islamique dans le développement du secteur bancaire privé algérien'', ainsi que les nombreuses opportunités et perspectives de ce nouveau marché. Selon les organisateurs, le secteur privée Algérien peine à se développer. Les banques privées ne jouent pas encore un rôle moteur dans le financement des entreprises privées algériennes et ont du mal à trouver leur élan dans un marché encore dominé par les banques publics. La finance islamique peut elle apporter un nouveau souffle au développement du secteur bancaire privé algérien ?L'obligation faite aux banques d'augmenter leur capital, les encouragera-t-elle vers plus d'initiatives ? Plus de finance islamique…?L'Algérie est devenue aujourd'hui une terre de prédilection au Maghreb pour les banques islamiques. La présence d'Al baraka Banque, d'Al Salam Bank et les nombreuses demandes d'agréments sont là pour l'attester. Par ailleurs, certaines banques conventionnelles sont sur le point de franchir le pas avec la mise en place d'Islamic Windows. Les organisateurs estiment que le forum d'Alger aura se pencher sur toutes ces questions. Selon les derniers chiffres rendus publics par Standard & Poors, les émissions de "sukuks" (obligations islamiques) ont atteint au premier semestre 2010, 13,7 milliards de dollars, soit presque deux fois plus qu'au premier semestre 2009 (7,1 milliards). Standard & Poor's, dans sa dernière étude sur le sujet, voit une embellie sur le marché, même si le niveau reste loin de celui d'avant-crise, où des sukuks avaient été émis à près de 35 milliards de dollars en 2007. Les obligations souveraines ont représenté 75% du volume des émissions. Les institutions financières d'Asie et du Golfe retournent graduellement sur le marché. Le Japon (au travers de Nomura Holdings) a lancé en juillet son premier sukuk pour 100 millions de dollars. S&P anticipe donc une croissance soutenue pour la deuxième partie de l'année, venant à la fois de la reprise des émetteurs historiques et de l'entrée en lice de nouveaux acteurs, notamment privés, "à supposer que la reprise économique se poursuive". Les clés de l'expansion du marché pour S&P résident donc dans la mise en place de procédures de défaillance, une standardisation de l'interprétation de la charia au niveau de la finance islamique, et une augmentation de la liquidité des sukuks en les intégrant sur les marchés réglementés. Il faut noter que la finance islamique, qui a bien résisté à la crise financière mondiale. La finance islamique brasse des flux de 840 milliards de dollars avec une croissance annuelle d'environ 15 %.