Joint, hier, par téléphone, le président de la Confédération algérienne du patronat, M. Naït Abdelaziz, a déclaré au journal Le Maghreb que le problème ne se pose en aucun cas dans l'accord d'association entre l'Algérie et l'Union européenne qui est entré en vigueur le premier septembre de l'année 2005, mais dans les entreprises algériennes qui n'ont rien à exporter vers le marché européen, en affirmant que ce problème se posera aussi en cas d'adhésion à l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Notre interlocuteur a critiqué ceux qui élèvent la voix pour dire que l'Europe ferme son marché devant les marchandises et les produits algériens. Pour M. Naït Abdelaziz, en dehors des hydrocarbures, les entreprises algériennes ne sont pas en mesure d'exporter. Il souligne que l'Algérie importe de l'Europe 20 milliards de dollars et n'arrive à exporter qu'un milliard de dollars. A ce titre, il a rappelé l'expression prononcée par le chef de l'Etat dans laquelle il dit : "L'Algérie ne vaut qu'un milliard de dollars". En outre, il a souligné qu'après une année et demie de l'application de l'accord d'association avec l'UE, on ne peut l'évaluer globalement, puisque cet accord est à long terme mais cela n'empêche que l'on constate que le taux des échanges a diminué depuis l'accord. Il est à noter que le taux des échanges entre l'Algérie et l'Europe était de 76%. M. Naït Abdelaziz a ajouté que maintenant que le train de l'accord d'association a démarré, il va falloir penser comment s'organiser pour sauver ce qui est possible sur le plan industriel. A ce titre, il a rappelé que son organisation a émis des propositions pour les pouvoirs publics, notamment dans l'application de la nouvelle stratégie industrielle qui vise dans son fond à aller au delà d'une économie basée uniquement sur les hydrocarbures. Le président de la Confédération algérienne du patronat, a indiqué, en outre, que les pouvoirs publics doivent aller vers des mesures afin de redresser l'économie nationale en donnant plus de facilités pour les entreprises algériennes, notamment l'accession au foncier, la réformes bancaire, la fiscalités et dépasser le système de la bureaucratie, car, pour M. Naït Abdelaziz, les entreprises algériennes ne demandent pas d'aide en matière d'argent, mais une aide liée à l'environnement de l'entreprise pour permettre son évolution et sa mise à niveau comme inscrit dans le pacte économique et social signé lors de la dernière tripartite, afin de pouvoir faire face à la concurrence des entreprises étrangères. Par ailleurs, M. Naït Abdelaziz a ajouté que la solution est d'offrir un climat convenable pour l'entreprise algériennes afin qu'elle puisse créer un million de PME chaque année et 5 millions d'emplois pour exporter vers l'étranger. Il est à signaler que le Conseil d'association entre l'Algérie et l'Union européenne a tenu, hier, à Luxembourg, sa deuxième session, et parmi les points inscrit à l'ordre de jour l'installation des comités de coopération dans les différends secteurs, notamment économiques et politiques.