L'économie algérienne présente d'énormes opportunités d'investissement dans la région du bassin méditerranéen. Telle est la conclusion qu'il y a lieu de tirer du dernier rapport établi par le réseau euroméditerranéen d'agences de promotion des investissements, Anima. Consacrant une grande partie au paysage économique algérien dans le 22e numéro de son édition " notes et études ", consacré à l'investissement dans la région Meda, sous le titre "Investir dans la région Meda, pourquoi et comment ? ", les spécialistes d'Anima mettent en exergue tous les atouts que présente l'environnement des affaires en Algérie. Evoquant le cheminement suivi par l'économie nationale depuis le début des années 1990, le document en question souligne que le programme de transition vers l'économie de marché a permis à l'Algérie de rétablir "les équilibres macro-économiques, l'amélioration des performances en termes de croissance du produit intérieur brut (PIB) et le développement d'un secteur privé plus dynamique, entraînant par conséquent un plus grand flux d'investissements directs étrangers (IDE)". Le rapport consacré sur l'investissement dans la région Meda n'omet pas de souligner que la prospérité que vient de retrouver l'économie algérienne est due essentiellement à "la fiscalité pétrolière qui représente plus de 60 % des recettes fiscales de l'Etat". "Les finances publiques sont positivement influencées dans la mesure où un excédent budgétaire est réalisé chaque année, depuis 2000". C'est, d'ailleurs, cet état de fait qui a permis au gouvernement de prendre des engagements capitaux tel le lancement du Programme de soutien à la croissance économique (PSRE) et le Programme national de développement de l'agriculture (PNDA). Après l'examen de l'ensemble des indices macroéconomiques, le document en question conclut que "l'Algérie a finalement réussi à atteindre la stabilité économique" et ce, en prenant compte du taux d'endettement nettement réduit, le record que ne cessent d'enregistrer les réserves de changes et la position budgétaire globale toujours excédentaire. Revenant sur la gestion des affaires économiques du pays, le réseau des agences d'investissement euroméditerranéennes estime que "l'Etat (algérien) joue un rôle prépondérant dans la gestion de l'économie, même si son poids est en train de diminuer". "L'Etat, poursuit le document, reste propriétaire de la plupart des terres agricoles, d'une grande partie du parc immobilier et domine largement l'investissement qui est concentré dans le secteur des hydrocarbures". Pour ce qui est du désengagement de l'Etat de la gestion du secteur économique, la publication de Anima souligne que "de nombreux secteurs sont ouverts à la privatisation ces dernières années, comme les télécommunications, le transport, l'agriculture, le tourisme ainsi que le secteur de l'énergie et des mines". Depuis le début du processus des privatisations, "près de 400 entreprises ont été privatisées mais il en reste toujours près de 1 200 à privatiser. De 2003 à 2005, 270 entreprises publiques ont été privatisées, dont 102 pour la seule année 2005, ce qui a rapporté au Trésor public 800 millions de dollars, permis un investissement d'un milliard de dollars et créé 7000 nouveaux postes d'emploi", poursuit le rapport avant d'ajouter que durant le premier semestre 2006, le programme des privatisations a consacré 300 entités publiques. Par rapport au marché international, le rapport souligne que "la position de l'Algérie ne cesse de se renforcer", tout comme il conclut que "malgré le remboursement anticipé de la dette extérieure, l'excédent de la balance des paiements ne cesse de se confirmer". Il est utile de préciser que l'ouvrage en question a été réalisé dans le cadre de la mission confiée par la commission des communautés européennes à l'Agence française pour les investissements internationaux.